XIII, le Racing veut se relancer

Alors voilà. Voilà une petite décennie que le rugby à XIII commingeois a retrouvé l’élite nationale de la discipline, bon an, mal an, plutôt difficilement d’ailleurs. Et quelque soit l’engagement de son club représentatif, le Racing XIII Saint-Gaudinois, force est (ou forcé) de constater que les dieux (ou les fées) du rugby ne sont pas encore penchés sur le berceau des oursons, sans doute jusqu’ici trop tendres.

Des mois, voire des saisons de galère. Les Ours multiplient les déconvenues, les blessures malencontreuses, les décisions arbitrales arbitraires et défavorables, un calendrier souvent désavantagé, des reports de matchs inopportuns, des recrues à priori prometteuses qui ne le sont finalement pas, une rigueur fédérale pas toujours compréhensive à l’égard des Commingeois, bref, tout un contexte récurrent de mauvaise fortune qui plombe les meilleures volontés. Et pourtant. Pourtant, les bleus sont toujours là, enclins à se relever et à continuer d’y croire.

Après le désastre orchestré en fin de saison dernière, la démission des dirigeants et le retrait d’une majeure partie de l’équipe première, le Racing se reconstitue peu à peu. Les nouveaux dirigeants en place, président, managers, entraîneurs ont misé sur le recrutement de jeunes. Les deux Australiens engagés pour la saison ont manqué à leurs engagements. L’équipe débute et les premiers rendez-vous, qui plus est contre le gotha de la discipline, se sont soldés par de cuisantes défaites, des blessures…. Des dizaines d’essais en cinq rencontres et pas le moindre petit point marqué.

Oui mais. Voilà qu’aujourd’hui, toute une couleur se soulève et l’espoir renait. Malgré un nombre incroyable de blessés, une équipe B est allée saigner à Villeneuve sur Lot et est rentrée avec les honneurs. Le jeu et les consignes de l’entraîneur Jérôme de Azevedo se mettent en place. Le gallois Kérian Lewis a intégré la famille des ursidés. L’équipe se met en place et s’autorise à croire en des jours meilleurs.

Avec l’arrivée cet hiver de deux nouveaux joueurs très expérimentés, l’espoir renaît au cœur du bataillon. Le Samoan Matthew Filipo et le Papouasien Silas Gahuna ont signé. Une délégation est allée les chercher à l’aéroport, les deux Océaniens sont prêts et dispos, ils habitent Saint-Go. Le pilier Matthew Filipo impose par sa carrure au profil type de sa fonction, un garçon de 28 ans, solide, rugueux, expérimenté qui a longtemps joué dans le championnat australien. Silas Gahuna impressionne par son énergie, sa bonne humeur, sa vivacité, sa technique, sa vitesse. Plus petit que son homologue, le garçon de 27 ans, international de Papouasie, s’avère polyvalent, capable de jouer au talon, demi ou 3ème ligne. Lui aussi est fort de championnats répétés joués en Australie, deux dons qui tombent au meilleur moment pour des Saint-Gaudinois en quête de reconnaissance.

 

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