On pourrait croire que ce métier n’attire plus, vu qu’ils sont de moins en moins nombreux. Ce sont les cordonniers qui exercent un métier très ancien, pas forcément attrayant pour les jeunes. Et pourtant à Cazères, Carole Loubet a relevé un double défi : celui de se reconvertir dans un métier longtemps réservé aux hommes, et celui d’installer son atelier dans le centre-bourg, à une époque où les gens surconsomment, notamment en achetant des chaussures pas chères.
Pari gagné ! Quand on pousse la porte de la cordonnerie multi-services située rue Gambetta, on est accueilli avec le sourire. Commerçante de métier, Carole a décidé de se reconvertir dans ce métier d’antan : « Fraîchement diplômée de l’école de reconversion professionnelle de Muret, je suis fière d’exercer un métier qui a tendance à disparaître… J’ai à cœur de redonner vie aux chaussures mais aussi d’apporter ma petite touche féminine pour les entretenir. Vous ne me croirez peut- être pas, mais nous sommes de plus en plus nombreuses à nous installer en tant que cordonnières. Cela devient un métier d’avenir pour les femmes ». Il est vrai qu’à l’heure où on lutte de plus en plus contre le gaspillage, réparer plutôt que jeter prend tout son sens. En plus de l’atelier de cordonnerie, les clients trouveront sur place d’autres services : reproduction de clés, gravure de plaques et tampons, vente de produits d’entretien et d’accessoires et de couture pour le cuir et la maroquinerie etc.
La cordonnerie de Carole : https://www.facebook.com/lacordonneriedecarole