A quelques jours de l’ouverture de la pêche à la truite, l’ami Alphonse Arias distille de manière poétique ses derniers conseils.
La fièvre envahit les pêcheurs de truites, notamment ceux qui ne pêchent pas dans les eaux de la deuxième catégorie, les carnassiers et les cyprinidés. Ils sont à la diète depuis six mois. L’approche du 12 mars commence à donner la fièvre aux plus passionnés et impatients.
Le matériel a été révisé, les bas de ligne sont prêts et l’outillage a été mis à jour.
Le choix du lieu de pêche pour les premiers coups de ligne de 2022 est fait.
Seul ou avec des amis on a trouvé la meilleure rivière et le secteur le plus porteur !
La veillée du 11 mars
Le rêve fabuleux commencera à la veillée unique du 11 mars autour d’une table où les histoires de pêche auréolées par le temps passé feront grandir le nombre de prises et grossir les truites trophées.
Le petit ver, roi de l’ouverture
Les rivières, dans l’ensemble, ont plutôt des niveaux bas pour la saison. La lune ne sera pas terrible, entre le dernier quartier et la pleine lune. Ne vous laissez pas entraîner par le courant des légendes sur les effets négatifs de l’eau de neige qui est tombée à basse altitude quelques jours avant l’ouverture. Si le temps se radoucit franchement et que la fonte provoque de légères crues en piquant les eaux, cela fera bouger les truites. Soyez tenace afin de ne pas manquer le ¼ d’heure magique d’une frénésie. Pour les pêcheurs au toc, ne croulez pas sous le poids psychologique de la plombée. C’est l’arbre qui cache la forêt !
Le petit ver devrait être le roi de l’ouverture.
Ne doutez pas de vous, ayez confiance, cette dernière est souveraine.
Les truites sont là. À vous d’aller les chercher et de les séduire.
Dans le balbutiement de l’aurore s’épanouissant trop lentement, votre cœur battra en harmonie avec le chuchotement des vaguelettes contre la berge. Votre âme sera empreinte d’une délicieuse magie, puis se brouillera pour s’adoucir dans le merveilleux retour aux sources.
Tout doucement, l’ensemble des sensations se fondra en une seule chose, l’espoir d’une touche, puis celui de voir les arabesques dessinées par une truite sauvage au bout de la ligne…
Crédit photo : Alphonse Arias