C’est en petit comité que la célébration des 60 ans de la signature des « accords d’Evian » a été fêtée.
Les porte-drapeaux étaient fidèlement là, tout comme les corps constitués (Députée, conseil départemental, mairie, gendarmerie, pompiers, 3° R-Mat).
Le discours de Geneviève Darrieussecq, ministre déléguée auprès de la ministre des Armées, chargée de la Mémoire et des Anciens combattants, a été lu par Madame la sous-Préfet de Muret.
En voici quelques extraits : « Pour beaucoup, sur les deux rives de la Méditerranée, il y eut un avant et un après. Il y eut une multitude de sentiments, une avalanche de ressentiments, une pluralité de réactions et de douleurs, le voisinage du soulagement et de la détresse. Cette diversité et ces blessures sont la source de la mémoire plurielle et fragmentée de la Guerre d’Algérie…
Près de 30 000 d’entre eux (Les soldats et les appelés) avaient été tués, près de 70 000 blessés. Parmi ceux qui en sont revenus, aucun n’a oublié ce qu’il a vu, ce qu’il a vécu, ce qu’il a entendu. Près de deux millions d’appelés et de rappelés ont servi en Afrique du Nord, pendant 18, 28 ou 30 mois …
Pour les harkis, pour les soldats membres des formations supplétives, cette date marque le début d’une tragédie. Pour beaucoup, ce fut l’heure de la violence et des représailles. Pour d’autres, ce fut l’exil, l’abandon d’une terre aimée puis l’indifférence voire le mépris sur une terre qui les a mal accueillis…
Pour ce 60ème anniversaire, nous prenons collectivement l’engagement de continuer à enseigner la Guerre d’Algérie, de faciliter l’accès aux archives, de mettre en valeur les témoignages, d’expliquer les faits et les événements, de regarder l’histoire en face, de faire dialoguer les mémoires. »
Il faut rappeler que les « accords d’Evian » mettaient, selon la version gouvernementale de l’époque, fin à la guerre d’Algérie.