Oléna Picon est franco-ukrainienne et vit à Muret depuis longtemps.
Elle a toujours ses parents à Odessa et ses enfants sont exilés en Roumanie voisine.
Elle a obtenu là-bas les diplômes de médecin neurologue puis de psychothérapeute, activités qu’elle a exercées en Ukraine.
Arrivée en France il y a plus de dix ans, elle a fait valider son expérience en psychothérapie auprès des instances françaises et exerce donc en libéral.
Pour accompagner les réfugiés du conflit (Des femmes et des enfants, puisque les hommes sont réquisitionnés pour assurer la défense du pays), elle propose, bénévolement et dans un premier temps, la tenue d’un groupe de travail pour les aider dans la gestion du syndrome post-traumatique, des crises d’angoisse et des paniques, toutes ces réactions étant la conséquence de leurs vécus récents.
Il faut préciser qu’elle parle russe et ukrainien, et elle peut donc intervenir auprès de tout réfugié.
Elle souhaiterait pouvoir mettre en place le même principe de groupe de paroles à destination des accueillants français, pour leur expliquer les coutumes, la langue pour faciliter le quotidien.
Elle a pris contact avec la mairie de Muret qui a voté à l’unanimité le 10 mars en conseil municipal un dispositif de solidarité incluant « Un accompagnement psychologique qui sera proposé aux enfants et à leurs familles ».
Par ailleurs, elle a été mise en contact avec l’association du Volvestre « Solidarité Enfance Internationale » qui a acheminé des matériels médicaux à destination de bloc opératoire et de service de réanimation pour un hôpital militaire. la livraison s’est effectuée à la frontière entre la Pologne et l’Ukraine. Cette association, spécialisée dans les zones complexes ( travaille au Mali), est revenue avec 7 femmes et enfants qui sont accueillies dans le Volvestre, dans des familles.
Une façon d’aider ses compatriotes.