Luchon : Jean Musy, réalisateur et compositeur, l’accord parfait?
Découvrir les liens entre la musique, les images et le travail du compositeur en complicité avec le réalisateur. C’ était le thème d’une des conférences proposées à l’issue des projections de certains téléfilms lors du festival des créations télévisuelles de Luchon. Jean Musy, compositeur de la musique originale du film « Avec les yeux de Marie », nous explique que ses films ne reposent pas sur l’image mais sur l’imaginaire. Dans ce concept, tous les ingrédients d’un film sont ainsi réunis. Ce compositeur, auteur de 150 albums de plus de 200 musiques de films TV, a écrit pour les plus grands, accompagné au piano Barbara, Charles Aznavour, Serge Reggiani, Joe Dassin …. la liste est longue et les succès couronnés par le grand prix SACEM 2016 de la musique pour l’image pour l’ensemble de son œuvre.
Réservé, plein de modestie, presque gêné de parler de lui, il force l’admiration lorsqu’il nous convie à apprécier le silence. Mozart, nous dit-il, assurait que la musique c’était la gestion du silence… Parmi les moments forts vécus dernièrement, il relate avec émotion son dernier concert livré devant un auditoire de 500 jeunes non voyants. Une de ses plus grandes fans n’est autre qu’Anne-Marie David. Celle qui a participé au scénario et dialogues du film « Avec les yeux de Marie ». Celle qui remporta l’Eurovision pour le Luxembourg en 1973. Elle continue une carrière à l’étranger mais s’efforce de mettre en lumière le travail du modeste Jean Musy.
Dans un autre registre:
Enfin, dans un autre registre, celui de la réalisation. Parmi les événements du festival on ne peut passer sous silence le film « Chroniques Australes » de Christophe Cheysson avec … Lambert Wilson. Le comédien a voulu partager avec un réalisateur cette expérience particulière que peut être le tournage d’un film. Ils ont posé ensemble leur regard sur une équipe au travail. Cette aventure a pris forme sur le tournage de l’Odyssée de Jérôme Salle qui retraçait le portrait de Jacques-Yves Cousteau.
Luchon aura donc vécu 4 jours de liberté, d’invention autour de fictions françaises et espagnoles, de séries et de documentaires et de nombreux coups de cœur, pour le plus grand plaisir des festivaliers.