Le Service des Sports de la ville de Luchon et l’association Pastorala :
Le service des sports de la ville de Luchon a demandé à l’Association « Pastorala » d’animer des séances de jeu de quilles de neuf auprès des curistes et touristes pour la saison estivale. La première séance eut lieu ce mercredi 4 avril au plantier du Casino de Luchon. Malgré la pluie, une dizaine d’adolescents avec parents et grands parents avaient tenu à venir découvrir ce « nouveau jeu ». Quelque peu protégés par la tente mise en place par les ouvriers des services techniques, jeunes et moins jeunes, ont pu s’initier aux gestes très particulier du lancement de la « bola » (5 à 6kg) et se familiariser avec les impressionnantes quilles de prés d’un mètre de hauteur. Timéo 11ans, a vite compris que la quille de main doit être frappée sur l’extérieur de la « pomme » pour pouvoir partir à l’horizontale et qu’elle puisse abattre une autre quille et de lâcher la boule sur « le plomb » (la quille qui reçoit la boule), ceci dans le même geste. Lila, quant à elle riait de voir son papa se prendre au jeu et tenter de corriger son défaut de « coup du poignet » qui empêchait sa boule d’abattre le « plomb ». Tous sont repartis heureux de cette découverte, demain ce sera tir à l’arc, pour certains. Une ariègeoise, retraitée, a promis de revenir avec les règles écrites en occitan du Jeu de quilles que l’on jouait chez elle au Le Mas d’Azil (09).
Jeu de Quilles de Neuf :
L’origine des quilles de neuf n’a jamais pu être clairement établie mais il est probable que l’on jouait à divers jeux de quilles dans ce territoire, comme dans l’ensemble de la France, dès le xve siècle
Extrait de : « De la neige à la terre battue » (approche comparative ethnologique de pratiques sportives raquettes à neige au Québec et quilles de 9 en France Présenté par Mathilde Lamothe.)
- Le joueur doit se placer près de la première quille, dite « quille de main », le pied droit légèrement en retrait (pour un droitier), tout en tenant la boule par la poignée. Puis il doit viser la pomme centrale de cette quille et la frapper sous la pomme. Le joueur, dans le même mouvement, doit ensuite lâcher sa boule afin qu’elle atteigne la quille appelée «plomb», de préférence sur sa pomme. Il faut ainsi réaliser une série de douze figures de tir imposées, qui se partagent en sept « jeux courts » ou jòcs corts et cinq « jeux longs » ou jòcs longs. Le tir est réussi si la boule reste à l’intérieur de l’aire de jeu et qu’elle a fait tomber « le plomb » : on a fait « choix ». Dans ce cas, on joue un second coup appelé « la rebattue », d’où l’expression que cau choès tà rebàter (« il faut faire choix pour rebattre ») : une fois que les joueurs ont redressé les quilles, il s’agit cette fois d’abattre le maximum de quilles, ce qui donne la possibilité d’obtenir de 1 a 6 quilles supplémentaires s’ajoutant à celles qui ont été obtenues précédemment. Par ailleurs, lorsque la boule sort de la ligne de démarcation qui désigne le périmètre du jeu, le coup est dit « faux ». Entre les tirs, les joueurs procèdent au « pitage » des quilles : il s’agit de replacer les quilles sur leur base, en faisant un petit tas de sable pour permettre à la quille de tenir droite.
Jeu traditionnel de quilles de neuf ou quilhàs de nau, sport affilié à la Fédération Française de Bowling et de Sport de Quilles.
Renseignements Quilles de Neuf Luchon – Pastorala : 06.75.08.85.20
