L’hommage à ALBERT Ier de Monaco, et la visite du Prince Albert II à Luchon les 14 et 15 Juin 2022 :
Par José-Luis Ballarin Pt de l’Asso.Pro-túnel Benasque-Luchón et Hervé Lyautey Pt de Luchon-Benasque :
- La prochaine venue à Luchon du Prince Albert II de Monaco nous rappelle certains épisodes de l´histoire locale et nous reporte au début du XX° siècle lors des nombreuses visites de son trisaïeul Albert 1ier. Présence qui a marqué nos concitoyens de part et d’autre des Pyrénées. En effet, et mis à part les nombreuses célébrations qui ont eu lieu à ce moment là, le prince monégasque Albert Ier a fait part de ses idéaux en matière environnementale (*). Prêchant par ses actions et par le biais de ses visites dans notre chaîne des Pyrénées. Il essaiera de convaincre les élus locaux pour se joindre à lui.
Mais qu’en est-il plus exactement ?
Avec une vision, hors du commun pour de nombreux politiques de l´époque, le prince Albert 1ier ne ménage pas ses propos et dévoile son plan d’action sur la nature, sa protection, son usage. Il proposera même de créer un parc national, voir international et observera toute cette nature aux pieds du Venasque.
Albert 1ier dénonce notamment l’exploitation excessive des ressources terrestres et la surpêche. Cette préoccupation ne l’empêche pas d’avoir une passion cynégétique, qu’il tempèrera au fil du temps, appelant de ses vœux une « chasse raisonnée ».
Albert 1ier en son temps a montré la voie. Il nous faut aller de l´avant dans cette démarche, pour notre futur, en menant des politiques et des stratégies environnementales communes avec le Parc Posets Maladeta versant espagnol, moyennant une charte de coopération. Nous sommes en plein espace transfrontalier, un bien commun, dans la dimension européenne.
Sans “bousculer” nullement les actions prévues par chacun d’eux, il s´agirait de proposer des objectifs communs qui ne pourraient pas l’être individuellement. Nous n’en serions que gagnants. Vers une économie touristique partagée et dans un environnement décarboné qui doit permettre de “vivre au pays” et “du pays”. Ce modèle d’union porteraient ses fruits immédiatement, en présentant des actions conjointes à l´union européenne et par là même ses aides financières.
Union qui n’impose rien, fruit de l’entente et de la concertation, dans cette approche transfrontalière, innovation juridique territoriale : “Parc international des Pyrénées Centrales” cogéré par nos institutions départementales et régionales (et qui avait été déjà suggéré par le prince Albert en début du XX siècle).
- C’est dans ce schéma que s´inscrit et qu´il faut comprendre la Convention signée entre la Région Occitanie et de l’Aragon en 2015 et que les associations Luchon-Benasque et Asso.Pro-túnel Benasque-Luchón cherchent à développer depuis plusieurs années. L´article 2-c de cette convention signale “ conscients de la richesse et de l´attractivité du patrimoine naturel et culturel de leurs territoires, les signataires de la présente convention s’attacheront à développer sa valorisation et à mettre en œuvre des actions coordonnées….”
Les atouts sont dans ces orientations qu’il faut lire : à nous de les mener à terme, nous avons les outils et la volonté.!
Une exposition consacrée à Albert Ier de Monaco du 14 Juin au 15 Septembre 2022 au Casino de Luchon :
« Albert Ier prince de Monaco et les Pyrénées (1861-1921) » sur les carnets de voyage dans les Pyrénées d’Albert Ier qui, à la fin de sa vie de 1914 à 1921, s’était pris de passion pour ces montagnes.
(*)-Le prince Albert Ier aime la vie en plein air et la nature sous toutes ses formes. Il aime, comme d'autres naturalistes, à explorer et à décrire le monde. Il s'attache d'ailleurs, en 1904, les services du peintre Louis Tinayre, qui l'accompagnera dans ses campagnes scientifiques. Cette curiosité l'amène à une prise de conscience pionnière des enjeux environnementaux, appelant notamment, à la suite de ses séjours aux États-Unis, à la création de parcs nationaux dans les Pyrénées.
Albert Ier et Dagnino pêchant sur un radeau, lac d’Airoto, août 1917
Le Prince pêche la truite, au lancer, sur un radeau de fortune, au lac d’Airoto (Vall d’Àneu), avec son maître d’hôtel, Dagnino, et son chien Sam. « Nous avons remis en état les ruines d’un radeau construit avec cinq grosses poutres, il doit y avoir longtemps ». Il utilise une canne en bambou refendu, un moulinet à tambour tournant, certainement garni de «crin de Florence» (soie naturelle tressée). Son meilleur leurre est le «tue-diable».
