Le public a eu droit samedi 11 juin, à une visite sur le campement de fouilles installé à l’abri préhistorique d’Aurignac. Les chercheurs en poste pendant l’été ont dressé un bilan de leurs travaux, entrepris dès 2018, avec une interruption due à la crise sanitaire. Au début du mois de juin, Mathieu Lejay et Lars Andernson, aidé d’un groupe d’étudiants bénévoles, ont repris leur travail sur place.
Sébastien Marzin, directeur du musée, a animé la 1ère partie de la balade, du musée au site, ponctuée d’étapes pédagogiques passionnantes. Il a levé le voile sur les habitudes de vie, de chasse, et les rituels de ces hommes du fond des âges,qui vivaient sur ce territoire qui leur a donné son nom.
Venus du laboratoire Traces, sous la tutelle du CNRS rattaché à l’Université Jean Jaurès, les deux scientifiques poursuivront après l’été leurs analyses à Toulouse. Leur travail permet de mieux cerner l’ensemble de concepts techniques, comportementaux, sociaux, culturels, des Aurignaciens. Le programme est financé par le Ministère de la Culture, via le Service régional de l’Archéologie de l’Occitanie ; la Région Occitanie ; le Conseil départemental de la Haute-Garonne, à travers le Musée d’Aurignac qui en dépend.
L’abri découvert par Jean Baptiste Bonnemaison, fouillé en 1860 par Edouard Lartet puis par Louis Méroc, a permis aux chercheurs de compléter l’échantillonnage de fossiles. Si les trouvailles archéologiques sont mineures (dents de cheval, charbons, silex…) les sondages sont très intéressants pour la compréhension de la géologie et l’organisation du relief du site, dans la période glaciaire datant de 35 000 ans.
Prochaine animation au Musée de l’Aurignacien, les Journées européennes de l’archéologie, du 17 au 19 juin 22.