Course poursuite et tirs d’armes à feu

Il n’était pas tout à fait 20 heures vendredi soir quand des cambrioleurs étaient surpris par les propriétaires en train de commettre un cambriolage dans leur maison.

Moment de panique générale durant lequel deux des malfrats s’enfuient à pied tandis que le troisième démarre à « tombeau ouvert ».

Des pneus qui crissent et une odeur de caoutchouc brûlé. Alerté immédiatement, le capitaine De Carvalho, commandant par intérim la compagnie de gendarmerie de Muret met aussitôt un impressionnant dispositif en place, en vue d’interception. Tous les personnels disponibles de la compagnie sont engagés renforcés par un hélicoptère, une équipe cynophile, les motocyclistes des pelotons d’autoroute et les militaires du PSIG plus spécialement formés aux techniques de l’arrestation.

Une folle course poursuite s’engage. Le conducteur de la BMW qui prend des risques considérables s’enfuit d’abord en direction du sud. Changeant ensuite d’orientation, il décide de regagner la métropole toulousaine. Tout le dispositif est recalibré et l’étau se resserre.

A Boussens un système d’interception est mis en place avec déploiement d’ une herse. Le cambrioleur n’hésite pas à foncer sur les forces de l’ordre. Un gendarme se trouve contraint de faire usage de son arme, sans résultat. Contournant le rond point par la gauche, le malfaiteur réussit à forcer le passage malgré tout. Toute sirène hurlante, de nombreux véhicules gendarmerie continuent la poursuite. L’hélicoptère rendu sur zone devient un auxiliaire précieux et indispensable pour renseigner les forces de l’ordre au sol. Les sorties possibles sont tenues une à une et des herses sont à nouveau déployées au péage de Muret.

Malgré un passage sur la herse, la voiture réussit à poursuivre son périple fou. Durant ce temps, le centre opérationnel de la gendarmerie prévient leur collègues de la police que le véhicule recherché arrive dans leur zone de compétence et qu’il demande du renfort. Au fur et à mesure trois puis quatre véhicules police se trouvent dans le dispositif. « C’était comme dans un film américain » dira un témoin subjugué par la scène qui se poursuit sur le périphérique dans le secteur d’Empalot. A force de persévérance et en prenant le moindre de risque possible pour les autres usagers, le véhicule BMW est enfin stoppé, non sans qu’un véhicule gendarmerie soit, à nouveau percuté.

Une arrestation difficile où un gendarme aura un doigt retourné. Une perquisition dans le véhicule permettra de découvrir le butin d’un ou plusieurs autres cambriolages. Et pendant ce temps là à Salles sur Garonne Le conducteur de la BMW avait abandonné sur place deux de ses complices. D’une manière concomitante à la course poursuite, un autre dispositif impressionnant était mis en place dans ce petit village d’habitude si tranquille. Les militaires des communautés de brigades de Carbonne et de Cazères sur Garonne, renforcés entre autres par le PSIG de Muret, une équipe cynophile puis de l’hélicoptère revenu sur zone procédaient aux recherches qui resteront vaines malgré tous les efforts déployés. Une enquête qui continue Après une garde à vue, le délinquant a été présenté au Tribunal est mis sous mandat de dépôt. De nombreux chefs d’inculpation ont été retenus comme complicité de vol avec effraction, mise en danger aggravé de la vie d’autrui, dégradations volontaires de véhicules gendarmerie, conduite sans permis, rébellion, refus d’obtempérer. Selon une source proche de l’enquête, les deux autres auteurs pourraient être rapidement identifiés mais la gendarmerie s’est refusé à tout commentaire sur l’enquête en cours. Une mobilisation impressionnante qui n’a pu se mettre en place que grâce à une alerte très rapidement donnée, avec suffisamment de précisions pour en permettre l’efficacité.

Une heure de vie pas tout à fait comme les autres où la fiction se mélange à la réalité ou peut être tout simplement des professionnels aguerris au service de leurs concitoyens et de la République.

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