La canicule qui s’est abattue sur le territoire national en ce début d’été, a provoqué de nombreux feux dans le secteur du Boulonnais. La sécheresse de la végétation augmente grandement les risques et les niveaux d’alerte sont au plus haut. Le capitaine Philippe Navarre, chef du Centre d’incendie et de secours de la ville, fait le bilan.
« Depuis une douzaine de jours, nous somme intervenus quasiment quotidiennement sur plusieurs feux, de petite importance et rapidement circonscrits. D’origine inconnue, ils se sont déclarés dans les champs. Les secteurs touchés sont Ciadoux, Larroque, Charlas, Blajan, Gensac… Nous avons eu aussi deux feux de récoltes : une personne faisait brûler des branchages à Péguilhan et les flammes se sont propagées à la culture ; une autre a déclenché un feu avec sa machine agricole, sur la commune de Saint-Pé-Delbosc. Ce sont des cas courants. »
En période de vigilance maximale comme en ce moment, les consignes dans les casernes sont très strictes. A chaque intervention deux camions équipés doivent intervenir. « Sur toutes les sorties que nous avons effectuées avec notre propre camion, un second camion de la caserne la plus proche est venu nous épauler, soit de L’Isle-en-Dodon, d’Aurignac ou de Saint-Gaudens, en fonction du lieu de l’incendie. »
Les régions voisines ne sont pas épargnées par les feux dus à l’extrême chaleur : « Deux sapeurs de notre caserne sont partis à Villefranche de Lauragais, où les risques étaient majeurs. Hier une femme sapeur-pompier de notre caserne est partie en Gironde prêter main-forte aux équipes qui se battent contre les grands incendies qui ravagent la région. » Dans ce cas, les volontaires se proposent, en fonction de leurs disponibilités et ils sont appelés ou pas sur les lieux. Toutes les semaines est établi un planning de renforts potentiels. La zone couverte est large, de la côte d’Azur à l’Aquitaine.
Quant à l’eau, dans le Comminges il n’y a pas de pénurie ni de restrictions. « Dans le cas contraire, précise le capitaine Navarre, nos camions -citernes sont de très grande capacité, ce qui permet de pallier les éventuels manques d’eau. »
La canicule semble s’éloigner mais les risques sont toujours très élevés, et la brigade des sapeurs-pompiers de Boulogne, comme partout en France, reste sur le qui-vive. « Nous sommes à flux tendu, toujours par manque d’effectifs, de personnels disponibles. En journée c’est très compliqué. Mais nous continuons à assurer nos missions. »