Olivier Ponsot ne s’était pas produit depuis juillet 2017 au festival du conte en Volvestre. Un retour triomphant qui n’a laissé personne indifférent. Récit d’une soirée faite de rires et d’émotions.
Toutes les conditions étaient réunies pour que la soirée soit belle. La municipalité et l’infatigable Marie Françoise Vidal, aidée par toute une équipe de bénévoles, avait mis les petits plats dans les grands, comme d’ailleurs la restauratrice « Chez Kim » qui avait concocté un excellent repas asiatique dont elle a le secret.
Très vite la salle s’est entièrement remplie jusqu’à son comble. Les projecteurs allumés éclairaient la scène et Olivier Ponsot au pied de l’escalier écoutait attentivement le présentateur. Faut dire que cet artiste n’impressionne pas que par son grand gabarit. Dans l’ombre il cultive la simplicité, l’humilité et la fraternité. Il porte des valeurs humanistes que l’on retrouve dans ses nombreux engagements qu’il entreprend ici où là au gré de ses voyages ou de ses rencontres.
Arrivé en haut des marches et sous les feux des sunlights, ce saltimbanque se métamorphose. Ce conteur a dépassé son art premier et devient tour à tour poète, comédien, show man, musicien et observateur critique des bassesses de notre vie en société qui part en déconfiture.
Ces textes profonds et à double lecture font mouche à chaque coup. De l’émotion au rire à gorge déployée en passant par la réflexion voir l’introspection, on passe par tous les sentiments humains. Il donne tout ce qu’il a dans le ventre et le public ne s’y trompe pas. Une communion s’installe et chacun en redemande et l’artiste donne encore et encore.
Olivier Ponsot c’est cette capacité à suivre le fil rouge de son spectacle et de le transgresser à tout bout de champ. Il a ce talent rare de pouvoir sortir de son texte pour s’amuser avec son public au moyen d’un humour décapant et d’y revenir, sans coup férir, faire rire… ou pas. Olivier rentrez ou sortez mais arrêtez de nous faire enfin vivre loin des peurs télévisuelles qui nous asservissent : Un observateur de la vie de nos concitoyens et l’amour d’un père qui bien que disparu est toujours si présent dans son coeur. Même quand il se tait, le silence parle pour lui.
Après 2 heures de scène , 4 rappels et un public qui finit debout ; Olivier Ponsot redescend les marches pendant que les projecteurs s’éteignent. Il redevient cet être cher que l’on aimerait avoir comme ami.
Au fond de la salle les âmes de Raymond Devos, le mime Marceau, Charles Baudelaire et l’improbable Johnny Hallyday ont fait un signe de la main à leur descendant et sont retournés au paradis des artistes, heureux d’avoir assisté à ce spectacle.
La 15° édition du festival du conte en Volvestre restera dans les annales.
(Crédit photos : Jean Claude Vollmar)