La Nuit de la Chauve-souris, événement annuel européen, a rassemblé dans les jardins de la Villa gallo-romaine de Montmaurin, samedi 27 août, une vingtaine de visiteurs. Pascal Giraudel, responsable du musée archéologiques et des sites, a donné une conférence érudite et interactive sur ces petits mammifères méconnus. Ils font encore hélas de nos jours l’objet d’idées fausses et de croyances infondées, qu’il est temps de corriger, grâce à ce type d’actions de vulgarisation et d’information.
Mieux les connaître pour mieux les protéger
Commençant par leur physiologie, leurs habitudes de chasse, de reproduction, de migrations, Pascal Giraudel a évoqué les espèces qui peuplent le monde. Dans nos régions et particulièrement sur le secteur de Montmaurin, elles sont nombreuses à nicher la tête en bas dans les grottes locales, les greniers, les clochers, … Elles peuvent aller de 2 grammes à plus d’1,2 kg (pour la Roussette ou Renard volant qui vit aux Philippines) ! En France elles sont plutôt petites, il y a 34 espèces de chiroptères réparties en 4 familles : les Vespertillonnidés, les Minioptéridés, les Molosses, les Rhinolophes.
Pratiquant l’écholocation (elles voient avec leurs oreilles), elles sont étonnantes et utiles. Elles doivent être protégées car leurs effectifs diminuent partout dans le monde. Essentiellement insectivores, elles peuvent être carnivores, frugivores, piscivores, hématophages. L’information et la pédagogie, grâce à des actions comme la Nuit de la Chauve-souris, permettront d’éduquer le public pour une meilleur compréhension de ces animaux, pour mieux les protéger.
Utiles et inoffensives
Qu’on se le dise une fois pour toutes : les chauves-souris ne sont pas néfastes, elles ne font pas de dégâts, ne transmettent pas de maladies et ne s’accrochent pas dans les cheveux. Protégez-les, ne les chassez pas de vos greniers, elles sont un maillon indispensable de la chaîne de la vie.
A la nuit tombée, le groupe, guidé par Pascal Giraudel, assisté de ses collègues Léa Danflous et Mathieu Soudais, a parcouru le site de la villa dans l’obscurité, à l’affût de la chasse des chauves-souris. Un appareil traduisait en crépitements (comme un compteur Geiger) les ultrasons inaudibles qu’elles émettent. Un moment magique et privilégié dans ce site antique où le temps semblait suspendu comme en extase devant les beautés de la nature.