Bilan de la situation avec la CACG (Compagnie d’Aménagements des Coteaux de Gascogne)
La Compagnie d’aménagement des coteaux de Gascogne (CACG) gère le lac de la Gimone, qui s’étend sur 6 km à cheval sur le Gers et la Haute-Garonne. Lac de barrage, il touche les communes gersoises de Saint-Blancard et Lalanne Arqué, et les communes Haut-Garonnaises de Péguilhan-Lunax et Boulogne. D’une superficie de 280 hectares il a été construit en 1991. Il fait partie du système Neste : le canal de la rivière Neste alimente toute l’année par un ensemble d’aménagements, les rivières de Gascogne. Ce système, géré par la CACG, assure l’ensemble des usages, eau potable, agriculture, industrie environnement, loisirs, tourisme. Le lac est également voué à soutenir le niveau d’eau de Garonne pour alimenter la centrale nucléaire de Golfech.
« Nous sommes sur un secteur particulier, relève Claire Goudout, chargée de communication à la CACG, car les 17 rivières du secteur ne sont pas connectées directement aux eaux de montagne, comme on pourrait l’imaginer. C’est le canal de la Neste qui les alimente.
La sécheresse qui sévit actuellement a considérablement fait baisser le niveau du lac, qui affiche en temps normal plus de 24 millions de mètres cubes d’eau. Et pourtant, malgré ce que l’on peut voir en observant ses berges à nu sur plusieurs mètres, et le bout du lac à l’opposé du barrage où ne subsistent que quelques flaques, c’est une des retenues d’eau qui s’en sort le mieux. « On est encore à 30% de remplissage à ce jour, reprend Claire Goudout. Ce fait est dû à l’obligation de garder une réserve d’eau suffisante pour la centrale EDF de Golfech. Nous devons pouvoir lâcher de l’eau en cas de nécessité sur ce site. C’est une de nos priorités, avec celles de conserver un niveau minimal dans les rivières pour la biodiversité et pour l’eau potable. L’absence de pluies -après lesquelles nous espérons- complexifie grandement la gestion du système. »
La situation est sérieuse, la vigilance toujours maintenue 24h sur 24. Mais selon les spécialistes expérimentés de la CACG, l’année 2022 malgré les circonstances, n’est pas la pire, il y a eu d’autres périodes noires de ce type.
La base nautique s’adapte aux conditions
La baisse spectaculaire du lac n’a fort heureusement pas impacté l’activité de Nicolas Carrié et Patricia David-Carrié, exploitants de la base de loisirs Terre et Lac de la Gimone, à Saint-Blancard depuis 4 ans. L’hébergement, les animations, la restauration, la pêche, les sports nautiques, ont bien fonctionné. « Nous avons simplement déplacé les structures, ponton etc. La fréquentation a même été accrue, les gens venant chercher un peu de fraîcheur. Il faut dire que le lac est immense et encore suffisamment chargé en eau, ce qui est appréciable. » Et Nicolas de rappeler que ce lac, le plus grand du Gers, joyau de nature et de tranquillité, n’est pas assez connu dans la région et notamment des Toulousains. « Il mérite vraiment le détour. »
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