Sébastien Vincini, maire de Cintegabelle, a tenu à honorer la présence de Lionel Jospin à l’occasion de l’inauguration du collège qui porte dorénavent son nom.
« Je suis fier de voir le nom de Lionel Jospin au fronton de ce nouveau collège, celui du Premier ministre de 1997 à 2002, celui du ministre de l’Education nationale de 1988 à 1992, à l’origine de la Loi d’orientation sur l’éducation de juillet 1989, qui stipule que le service public de l’éducation contribue à l’égalité des chances.
En Haute-Garonne, où Lionel Jospin a été député et conseiller général, nous défendons un système scolaire qui offre les mêmes chances à toutes et tous. Renforcer l’égalité des chances, c’est anticiper la très forte démographie scolaire et investir afin que chacun puisse étudier et travailler dans des établissements adaptés aux enseignements d’aujourd’hui, connectés, exemplaires en termes de sensibilisation aux enjeux environnementaux et ouverts à la diversité sociologique du territoire », déclare Georges Méric, président du Conseil départemental.
Vous étiez près de 800, habitants, parents et enfants du canton de Cintegabelle, professeurs, élus, militants et amis de Haute-Garonne et d’Ariège… toutes et tous venus rendre hommage à Lionel Jospin.
Un beau moment d’émotion partagée aux côtés des cintegabellois avec notamment la plantation symbolique d’un grenadier dans la cour de l’établissement ou encore la lecture par les élèves de poèmes d’Andrée Chedid et Victor Hugo.
Voici publiés ici des extraits du discours prononcé par Sébastien Vincini en cette belle journée d’inauguration du collège Lionel Jospin :
« Dans la Nation, faire retour à la République, c’est d’abord se confier à l’école. L’école est le berceau de la République. Outre sa mission d’instruction, elle doit assurer l’apprentissage du civisme. Dès l’enfance, il faut faire naître et vivre durablement un profond sentiment d’attachement aux valeurs républicaines aux premiers rangs desquelles la laïcité, le respect de la chose publique, l’adhésion à une citoyenneté active et responsable, ensemble indissociable de droits et de devoirs. »
Je pourrais m’arrêter à la lecture de cet extrait du discours de politique générale de Lionel Jospin, Premier Ministre, devant l’Assemblée Nationale le 19 juin 1997, pour fonder notre choix de donner le nom de Lionel Jospin au collège de Cintegabelle.
À ces mots, cher Lionel, nous reconnaissons l’homme d’État qui a porté haut l’ambition pour l’École durant l’exercice de ses fonctions.
Une école berceau, émancipatrice des jeunes esprits, citoyennes et citoyens de demain.
Une École de l’égalité des chances et pilier de l’ascenseur social.
Nous souhaitons rendre hommage au Ministre de l’Éducation nationale, ministre d’État et n°2 du Gouvernement, qui porta la grande loi d’Orientation sur l’éducation du 10 juillet 1989.
Ce fut un tournant pour le système éducatif français qui plaça l’élève et l’étudiant au cœur du fonctionnement de l’école, et qui donna les moyens à la communauté éducative de répondre à l’ambition d’amener 80% d’une classe d’âge au niveau du baccalauréat pour la première fois de l’histoire nationale.
Nommer le collège « Lionel Jospin » c’est, bien sûr, rendre hommage à celui qui a marqué notre histoire de ses grandes conquêtes sociales et sociétales…
Je n’évoquerai seulement (tant il y aurait à dire), que le partage du temps de travail, la Couverture Maladie Universelle, l’Allocation Personnalisée d’Autonomie, le PACS, la parité…
Je voudrais terminer mon propos en m’adressant à vous, élèves du collège Lionel Jospin. En ces murs, je vous invite à l’audace. À la curiosité. À la bienveillance et l’ouverture. Battez en brèche les idées reçues sur les nouvelles générations. Toutes et tous ici, nous croyons en vous.
Osez ! Et rappelez-vous cette phrase de Simone de Beauvoir : « Exister c’est oser se jeter dans le monde ».
Et il me plaît à imaginer qu’en passant chaque matin devant le portrait de Lionel Jospin que nous avons dévoilé tout à l’heure, chacune et chacun se sente inspiré, invité à rêver grand, à croire en soi, en les autres et en ses convictions.
Choisir ce nom c’est, bien entendu, rendre hommage à l’homme politique, au premier Secrétaire du parti socialiste qui succéda à François Mitterrand, qui vous l’aurez compris, présente une résonnance particulière pour nombre d’entre nous.
Mais pour Cintegabelle et son canton, ce serait, si j’ose dire, presque réducteur.
Choisir le nom de Lionel Jospin sonne comme une évidence.