Le film sur Roland Gori au Régent le 16 novembre a nourri un débat riche de témoignages de professionnels de la psychiatrie,
Avec une centaine de personnes pour assister à la projection du film « Une époque sans esprit » nous étions projetés dans l’univers du philosophe, comme si nous étions reçus à son domicile. La richesse du débat qui s’en suivi était un témoignage de ce que la pensée de l’auteur irriguait déjà bien avant la projection la profession en Comminges.
Le parti pris cinématographique du réalisateur Xavier Gayan a été de placer l’auditeur face à lui dans un mode intimiste pour écouter le déroulement de sa pensée, ses questionnements sur le Monde et ses indignités. Depuis George Orwell et son livre d’anticipation « 1984 » d’autres ont tenté d’alerter sur les dérives des délégations de pouvoir aux experts, l’emballement technologique et la pensée normative, la délégation de pouvoir à l’expertise qui en découle. Roland Gori se situe sur cette trajectoire de questionnement. Il se bat depuis des années contre le délitement de notre société. Nous avons au travers du film reçu l’exposé d’une pensée puissante, avec le reflet de son engagement, comme dans « L’Appel des appels », qu’il avait co-initié avec Stefan Chedri (psychologue, psychothérapeute, psychanalyste).
Nous avons pu entendre des témoignages de proches : ses éditeurs Henri Trubert et Sophie Marinopoulos (éditions « Les Liens qui libèrent »), la philosophe et académicienne Barbara Cassin, le médecin hospitalier et auteure Marie-José del Volgo, le directeur du théâtre Toursky à Marseille.
*Roland Gori est psychanalyste à Marseille et professeur de psychologie et de psychopathologie cliniques à l’université d’Aix-Marseille 1. Il est l’auteur de nombreux ouvrages de psychanalyse.
Le film accueilli au cinéma le Régent fut proposé à l’initiative du collectif Liberté Comminges et l’association « Psychanalyse dans le cité ».
