Pour son premier rendez-vous de l’année, Avancez Culturel présente La rage dedans par la Compagnie Nelson Dumont, une lecture-musicale sur un texte de Rachel Corenblit et une musique de Sébastien Gisbert, mise en scène par Henri Bornstein. Elle se tiendra mardi 7 février à 19h au cinéma Les Capucins de Cazères.
La rage dedans, c’est celle d’une lycéenne anonyme en train de passer le bac qui, lors d’une visite de contrôle annuelle chez le dentiste, apprend qu’elle a une dent cariée qu’on va devoir lui retirer. À mi-chemin entre la confession et la séance psy, les sept rendez-vous nécessaires pour mener à bien l’opération et traiter les complications qu’elle engendre deviennent pour l’adolescente l’occasion d’un monologue incontrôlé, comme si l’ouverture de sa bouche pour les besoins de l’examen avait libéré un flot de paroles jusqu’alors pressé derrière ses lèvres closes. Avec beaucoup d’ironie et une franchise souvent violente, la jeune fille se confie ainsi tour à tour sur sa relation à ses parents, l’absence de son père et les nouvelles conquêtes de sa mère, mais aussi sur ses angoisses et son rapport à sa propre image, révélant petit à petit une profonde souffrance intérieure et une rage dévorante dirigée envers l’humanité tout entière. Passant volontairement sous silence toute intervention extérieure, le texte donne voix à une parole qui s’exprime librement pour la première fois, et met en scène le parcours d’une guérison aussi bien physique que psychique.
Rachel Corenblit est une autrice ayant une trentaine de textes publiés à son actif. Son premier roman « Shalom, Salam maintenant » paraît en 2007 aux Éditions du Rouergue. Née au Québec, elle a vécu à Jérusalem, Nice, Paris, Albi et Marseille. Après avoir mené des études de philosophie et pratiqué diverses activités professionnelles dans les écoles et les bibliothèques, elle se tourne finalement vers l’enseignement en 1997. Elle exerce aujourd’hui à Toulouse en tant que professeure de français dans un collège. Dans ses romans, dont une grande partie sont destinés à la jeunesse, elle aborde de manière récurrente la question de l’acceptation de soi, de la différence et de la maladie.
Christelle Simonin, comédienne, rencontre le théâtre pour la première fois à 13 ans, en jouant dans Un Chapeau de paille d’Italie d’Eugène Labiche au collège. Pourtant, c’est le chant lyrique qui l’accompagne jusqu’à sa majorité, où elle affirme son choix de continuer dans le théâtre. Elle fait la connaissance de Jean-Paul Schneider et se forme au Canada, puis à Paris. Entre 2018 et 2019, elle monte Sodome Ma douce de Laurent Gaudé, qu’elle joue dans des festivals de musique et de théâtre avant d’intégrer la troupe éphémère de l’Atelier Cité du Théâtre de la Cité à Toulouse.
Sébastien Gisbert, percussionniste. Sa recherche de sonorités nouvelles et variées lui permet d’évoluer dans des formations musicales d’univers variés, et un certain intérêt pour la création sonore dans le milieu théâtral l’amène à participer aux créations sonores de plusieurs pièces théâtrales et chorégraphiques.
Henri Bornstein, metteur en scène, fonde à Toulouse en 1985 la Compagnie Nelson Dumont avec laquelle il monte une quinzaine de spectacles. Il enseigne l’art dramatique au Conservatoire national de région de Toulouse de 1984 à 1997.
De 2002 à 2017, il est directeur artistique de « La Manufacture des sons », un projet d’éducation artistique et de sensibilisation au théâtre musical. En 2010, il mène avec sa compagnie « Faire tomber les murs », projet qui implique les habitants du Mirail à Toulouse dans l’écriture et les représentations de spectacles.
A partir de 12 ans – Tarif unique : 3 euros – Réservations :