De retour dans sa circonscription du Comminges et du Savès, le député Joël Aviragnet a partagé sa vision de la situation à l’Assemblée nationale alors que le projet de réforme des retraites a été transmis au Sénat. Il a aussi fait un point sur les suppressions locales de classes dans le primaire et d’heures dans le secondaire.
Le projet de réforme des retraites a donc été examiné pendant deux semaines à l’assemblée nationale, selon la procédure inédite de l’article 47.1 de la Constitution qui impose un temps de débats ramassé, pour éviter un enlisement parlementaire.
En fait, le débat a été irrémédiablement naufragé avec le poids excessif du nombre d’amendements, notamment les 12 000 déposés par les députés de La France Insoumise (LFI). Pour tenter d’éviter l’enlisement inéluctable, les différents groupes qui avaient déposé entre 1000 et 2000 amendements en ont retiré chacun quelques 90%, contrairement à LFI qui en a maintenu 9000.
Un débat parlementaire tronqué, avec des débordements verbaux insupportables
Ainsi, seuls les deux premiers articles du projet de loi ont pu être examinés. L’article 7 emblématique qui reporte l’âge légal de départ à la retraite de 62 à 64 ans a été de fait exclu de tout examen et de tout vote, compte tenu de la procédure accélérée de l’article 47.1 conjuguée au nombre pléthorique d’amendements.
Joël Aviragnet a fortement regretté cette situation. Il a de surcroît exprimé sans ambiguïté sa réprobation des débordements verbaux au sein de l’hémicycle: «je ne peux pas être d’accord avec les agissements irrespectueux. C’est insupportable, et je refuse de cautionner de tels comportements». Il a salué l’intervention du député communiste André Chassaigne «choqué, blessé et humilié» par les propos d’un député LFI à l’encontre du ministre Olivier Dussopt.
Joël Aviragnet a par ailleurs exprimé son soutien aux syndicats qui font preuve de «beaucoup de maturité, d’intelligence et de détermination» dans leur opposition au projet de réforme.
Des avancées avec le Directeur académique des services de l’Éducation nationale
Joël Aviragnet a aussi rencontré ce lundi 20 février, le Directeur académique des services de l’Éducation nationale (DASEN) pour examiner la situation sur la circonscription.
Dans le primaire, onze classes sont menacées de fermeture à la rentrée 2023-2024. Cinq d’entre elles feront l’objet d’une décision différée. Le député a demandé à ce que chaque situation particulière soit examinée par l’Académie avec les maires concernés.
Dans le secondaire, Joël Aviragnet a réitéré sa volonté d’égalité de traitement des élèves face à l’éducation, avec la préservation d’une offre éducative de qualité. S’agissant du lycée Bagatelle de Saint Gaudens, où 82 heures d’enseignement étaient appelées à être supprimées, le Directeur académique des services de l’Éducation nationale s’est engagé à réexaminer la situation en veillant à ce que «le Comminges ait un même accès à l’éducation que les autres territoires».
Selon le journal Le Monde, toutes académies confondues, la rentrée scolaire 2023 aurait comptabilisé 63 700 enfants de moins dans les écoles, et 840 de moins dans le secondaire. Une opportunité pour supprimer des postes ou une chance pour améliorer le fonctionnement de l’Éducation nationale?