Ce mardi 7 mars, à Saint Gaudens, la pluie n’a pas fait fondre le nombre de manifestants contre la réforme des retraites. Ils étaient 2530 selon la police, entre 3000 et 4750, voire 5000, selon les différents représentants syndicaux.
Des chiffres en notable augmentation par rapport à la dernière journée de manifestation, celle du jeudi 16 février, la police avait alors dénombré 1150 personnes et les syndicats 2500.
Selon un syndicaliste FO, au-delà des différences de chiffres, ce qui compte, c’est le niveau de mobilisation qui reste élevé, et surtout le fait que des manifestations ont eu lieu, non seulement à Toulouse, mais aussi à Labège, Muret et Saint Gaudens.
Ce maillage du territoire semble effectivement traduire une mobilisation qui s’étend dans les villes dites moyennes. A en croire les spécialistes en sciences politiques, ce serait même une caractéristique émergente de ce mouvement social 2023.
Et, au-delà du rejet populaire qui s’exprime contre la réforme des retraites telle qu’elle est projetée par le gouvernement, d’autres revendications conjointes de plus en plus prégnantes s’élèvent, des revendications relatives à l’emploi, aux salaires, aux conditions de travail, à la pénibilité, à la condition féminine… Cette journée de mobilisation du mardi 7 mars va ainsi trouver un écho immédiat le mercredi 8 mars, journée internationale des droits des femmes…
La manifestation de ce 7 mars à Saint Gaudens s’est déroulée dans le calme d’un cortège qui a emprunté les rues de la ville, entre slogans et chants comme l’hymne universel à la résistance «Bella ciao». Arrivés devant la sous-préfecture, les manifestants se sont ensuite dispersés, sans incident.
Reste à savoir si l’expression citoyenne dans la rue, le vote des parlementaires, et la volonté du gouvernement finiront par se rejoindre pour cheminer de concert. L’interrogation demeure au soir de ce 7 mars.