« Hier après-midi, la Première Ministre a déclenché à l’Assemblée nationale l’article 49.3 de la Constitution pour adopter en force la réforme des retraites sans passer par le vote des députés. Ce mépris de la démocratie est intolérable.
Le 49.3 est un aveu de faiblesse pour ce gouvernement qui n’a pas su créer une majorité autour de sa proposition de loi. En utilisant cette arme constitutionnelle, le gouvernement met en jeu sa crédibilité et sa capacité de gouverner, au moment où notre pays est confronté à une grave crise sociale.
Depuis le début des débats, les Françaises et les Français se mobilisent pour faire entendre leur désaccord avec cette réforme injuste et inutile, dont les premières victimes seront les femmes, les personnes qui ont commencé à travailler tôt, qui ont les métiers les plus pénibles et les moins rémunérés.
Une fois encore, le gouvernement n’a pas entendu l’exaspération et le ressentiment du peuple français.
Je regrette que l’exécutif n’ait pas écouté les propositions faites par les syndicats et les élus de gauche, comme le Référendum d’initiative partagée, qui aurait permis de consulter le peuple français sur un projet aussi crucial. »