L’extinction de l’éclairage public lors d’événements nationaux (Le Jour de la Nuit, La Nuit des Étoiles) visant à sensibiliser à la pollution lumineuse, à la protection de la biodiversité nocturne et à la beauté du ciel étoilé a reçu à chaque édition un accueil positif de la part des habitants et ont encouragé les élus à poursuivre.
Les élus de Bérat ont pris la décision le 21 novembre dernier de pérenniser cette pratique en programmant une extinction de l’éclairage public de 23h à 5h de manière définitive et d’atteindre ainsi le double objectif de la sobriété énergétique et de la préservation de la nuit.
Seuls les grands axes départementaux qui traversent la commune resteront éclairés pour des raisons évidentes de sécurité routière.
Dès réception des autorisations et dès la réalisation des interventions techniques nécessaires du SDEHG (Syndicat Départemental d’Énergie de la Haute Garonne), le dispositif sera mis en place.
Pour information, en 2016, l’atlas de la pollution lumineuse révélait que plus de 80% de l’humanité subissait des nuits inondées de lumière artificielle et qu’un tiers de la planète ne pouvait jamais voir la Voie Lactée.
En 20 ans, la quantité de lumière émise par l’éclairage la nuit sur la planète a augmenté de 94%.
Pour lutter contre ce gâchis économique et écologique, l’Etat avait adopté en 2012 une mesure interdisant l’éclairage nocturne des vitrines et enseignes de 1h à 6h du matin entre en vigueur.
Seuls les pharmacies et les services d’urgence peuvent se doter d’enseignes clignotantes. Cependant, devant le peu de cas concrets, le ministère de la Transition écologique fera paraître prochainement un décret pour annoncer un durcissement de cette mesure en passant l’amende de 750 euros à 1500 euros.
Éteindre l’éclairage la nuit, c’est permettre le retour de la faune nocturne et noctambule.
C’est aussi diminuer la pollution lumineuse et revoir le ciel étoilé.
Mais c’est aussi faire des économies, en complément du remplacement des ampoules par des leds, moins énergivores.