Le 8 mai, la France célèbre la victoire des Alliés sur l’Allemagne nazie et la fin de la seconde guerre mondiale en Europe. Chaque année, le pays commémore ainsi le 8 mai 1945, date à laquelle les représentants du Haut Commandement allemand ont signé un acte de capitulation en présence des représentants de l’URSS, des États-Unis, du Royaume-Uni et de la France.
Aux États-Unis et au Royaume-Uni, cette date n’est pas célébrée. En Russie, la victoire des Alliés est fêtée le 9 mai. En France, le 8 mai est définitivement devenu jour férié en 1981. Cette date donne lieu à une cérémonie de commémoration dans toutes les communes du pays.
Il y a 80 ans, c’était l’horreur du régime nazi
Cette année 2023, le ministre des Armées, Sébastien Lecornu, et la secrétaire d’État aux Anciens combattants, Patricia Miralles, ont rédigé le texte diffusé et lu dans chaque lieu de commémoration: «Il y a 80 ans, l’année 1943 fut une année terrible, l’extermination des juifs d’Europe et des opposants au régime nazi bat son plein. Pourtant, le cours de la guerre change. A l’Est, les armées nazies ont perdu la bataille de Stalingrad. « L’épreuve présente n’est pas terminée, mais voici qu’au loin se dessine la fin du pire drame de notre histoire » indique le général de Gaulle (…) dans son message du 14 juillet 1943».
La deuxième division blindée du général Leclerc débarquera quelques mois plus tard en Normandie, avant de libérer Paris le 25 août 1944, puis Strasbourg le 23 novembre 1944. Le 8 mai 1945, «c’est la victoire» écrivent dans leur message Sébastien Lecornu et Patricia Miralles. Leur texte poursuit «avec la victoire, vient aussi le retour des prisonniers, des déportés, et la longue attente de ceux qui ne reviendront pas, ayant sacrifié leur vie pour notre liberté. Enfin, il y a tous ceux que plus personne n’attend, car ils ont été déportés par familles entières dans des convois vers l’Est». Le 8 mai 1945 marque aussi la fin de l’holocauste, la tentative d’extermination des Juifs par les nazis.
80 ans plus tard, le résistant Jean Baqué présent à la commémoration
La cérémonie saint-gaudinoise s’est déroulée en présence du vétéran Jean Baqué, né le 2 mars 1921 à Larcan, en Haute Garonne. Engagé dans un réseau de résistants dans les Hautes Pyrénées, il a travaillé à plusieurs opérations de sabotage avant d’être arrêté le 15 décembre 1943 à Tarbes.
Maltraité par la Gestapo qui voit en lui un «terroriste», il s’enfuit 5 jours plus tard, sous les tirs d’une sentinelle qui l’a blessé, sans pour autant réussir à l’arrêter.
Il a ensuite poursuivi ses activités au sein de la résistance. Fin 1944, il a refusé la médaille de la résistance pour ne pas être confondu avec les résistants de la vingt-cinquième heure.
L’esprit de résistance est un hymne au courage et à la liberté. Hommage aux éclaireurs de la France libre dans laquelle nous vivons encore aujourd’hui. Nous devons beaucoup aux résistants comme Jean Baqué, et notre reconnaissance ne sera jamais à la hauteur de leur don.