Le beau fait du bien. Le capter, le reconnaître, s’émerveiller face à la pure splendeur esthétique des œuvres d’art est une émotion intense pour l’être humain, un sentiment cathartique qui n’est guère possible hélas dans nos sociétés matérialistes et infécondes.
A l’issue de la séance Ciné Art au musée de Saint-Frajou, dimanche 14 mai, dans le cadre du programme de diffusion de courts-métrages du Centre National du Cinéma en partenariat avec le Musée du Louvre, le constat s’impose : « Aujourd’hui, déplore Ksenia Milicevic, artiste peintre et conseillère artistique du musée de Saint-Frajou, envahis par les tags, les provocations d’art contemporain, les blagues sur les réseaux sociaux, les images réalisées par l’intelligence artificielle, nous avons perdu la capacité de jugement et d’observation. La capacité de perception du beau a disparu. Le regard du spectateur aujourd’hui est habitué à la banalité, à l’ordinaire, à la déformation. Car le beau a disparu de partout et de l’art aussi. »
Or force est de constater, au vu de la fascination ébahie des spectateurs dimanche 14 mai devant les 3 documentaires présentés, les Chevaux de Marly, la Vénus de Milo et Les esclaves de Michel-Ange, la mémoire du beau est vivante. Jusqu’à quand, s’interroge l’artiste.
Dix ans se sont écoulés entre la première diffusion au musée de ces trois films et la séance de dimanche dernier, la réaction du public a changé, d’admiratif il est devenu stupéfait … Signe des temps.
Prochaine séance Ciné Art, dimanche 11 ju
