Ils entrent en scène en ce mois de mai, avec une splendeur inégalée car les pluies récentes et abondantes leur ont donné un coup de fouet. Les rosiers, rois du jardin, épanouissent leurs floraisons somptueuses, tous sans exception, quelle que soit leur variété, en ce moment mais aussi pour certains tout au long de la belle saison.
Les jardiniers débutants sont parfois inquiets quant à la culture des rosiers, mais rien n’est plus simple à réussir. Les deux clés essentielles : un bon sol et une bonne exposition. En effet le rosier est gourmand, il aime une terre riche et drainée et il lui faut du soleil.
Tout d’abord, établissez un plan sur papier, selon l’effet que vous voulez pour votre jardin, mini roseraie, allée, massif, en isolé, disséminés, etc. Pensez toutefois qu’un massif ou une haie exclusivement faits de rosiers ne sont attractifs qu’une partie de l’année, le reste ils n’ont qu’un faible intérêt. C’est un choix.
Les emplacements définis, creusez pour chaque pied un trou spacieux, ajoutez un bon compost, du terreau mêlé de terre, et au fond une couche de graviers ou de billes d’argiles pour le drainage. Choisissez des variétés connues et résistantes. Placez au centre le rosier sans trop tasser. Le collet (base de la plante qui porte la greffe) ne doit pas être enterré. Arrosez copieusement et régulièrement. Pas d’engrais ni de traitement chimique, les rosiers se portent très bien s’ils sont plantés dans de bonnes conditions. Les éventuels pucerons seront nettoyés au jet. Supprimez les gourmands, ces rejets qui partent en dessous du point de greffe, ils affaiblissent la plante et ne correspondent pas à la variété. Pensez aussi à choisir vos rosiers pour leur parfum, c’est un enchantement à chaque pas dans le jardin.
Taille :
En premier lieu, pas de panique, il a quelques règles simples là aussi. D’abord, ôtez les roses fanées au fur et à mesure et en automne supprimez le bois mort et les rameaux grêles.
En février-mars, raccourcissez rosiers buissons et rosiers tiges, laissez uniquement trois ou quatre tiges raccourcies à 20-25cm. Plus le rosier est faible plus il doit être taillé court. Les arbustifs seront nettoyés, la ramure équilibrée, raccourcie ou non. Les paysagers, appelés aussi couvre-sol, n’ont pas besoin de taille particulière, sauf pour les contenir.
Rosiers grimpants non remontants (qui ne fleurissent qu’une fois au printemps), en juillet-août après leur unique floraison gardez 7 ou 8 grandes branches, coupez court tous les rameaux latéraux. Palissez les nouvelles branches conservées. Rosiers grimpants remontants : fin février, tailler les rameaux latéraux à 40 cm, palissez sur le support. Les rosiers paysages et couvre-sol se taillent peu, en fonction de l’encombrement, pareil pour les rosiers anciens, juste pour conserver un équilibre. Utilisez un sécateur affûté et désinfecté, jetez à la déchetterie les restes de taille. Chaque automne, ajoutez au pied de vos rosiers bien désherbés du compost ou un fertilisant type Or brun.
Les différents types de rosiers :
- Rosiers buissons à grandes fleurs ou à fleurs groupées (floribunda, grandiflora, polyantha)
- Rosiers grimpants, plus ou moins vigoureux (certains s’élèvent à 10 m et couvrent une très importante surface), doivent être palissés
- Rosiers liane, ces grimpants ont une particularité, ils sont inermes (sans épines)
- Rosiers arbustifs, touffus et denses, parfaits pour les haies mixtes ou en fond de massif
- Rosiers couvre-sol ou paysagers, parfaits pour habiller des talus ou un coin difficile
- Rosiers anciens, nombreux sont célèbres, ils datent d’avant la fin du 20ème siècle ( Mme Isaac Pereire, Buff beauty, Cuisse de nymphe, Louise Odier, Ghislaine de Féligonde, etc.)
- Rosiers anglais, somptueux, créations modernes issues de roses anciennes. Le pape de ces merveilles, le créateur britannique David Austin.
- Rosiers tiges ou pleureurs, greffés sur un tronc porteur
- Rosiers miniatures, pour les jardinières, les bacs, la rocaille.
Au prix de ces quelques soins, vos roses seront si belles que vous aurez le paradis à portée de main.
