Par le biais du chef d’escadron Charlotte Desjardins, la gendarmerie nationale nous apprend que :
Le 20 juin 2023, au terme d’une enquête de cinq mois, les gendarmes de Muret ont mis un coup d’arrêt au plus gros point de deal du secteur. Une opération préparée minutieusement dans le cadre de la lutte contre les trafics de stupéfiants.
Entre opérations « coup de poing » et enquêtes de fond, les gendarmes n’ont de cesse de lutter contre les trafics de stupéfiants pour améliorer la sécurité de leurs territoires. Cela passe notamment par le démantèlement des points de deal locaux et la compagnie de gendarmerie de Muret en sait quelque chose.
Dans le secteur, les rivalités entre dealers peuvent aller jusqu’à l’affrontement, ce qui a été le cas à l’été 2022. Le premier semestre 2023 a été riche en opérations anti-stupéfiant. Aussi cette initiative supplémentaire, à la veille du solstice d’été, au-delà de l’interruption même du trafic, a un impact immédiat pour la préservation de l’ordre public local.
En février 2023, au cours d’une patrouille, les gendarmes de la brigade de Muret reçoivent un renseignement sur l’existence d’un potentiel point de revente de stupéfiants au nord de la ville. Afin de confirmer cette information, ils mettent aussitôt une surveillance en place et le résultat est sans appel : En à peine deux heures, ils constatent dans un hall d’immeuble des allées et venues rapides caractéristiques.
Une enquête préliminaire est ouverte sous l’égide du parquet de Toulouse, et les militaires de la brigade de recherches (B.R.) muretaine montent rapidement un dossier solide, s’appuyant sur des investigations minutieuses ainsi que du travail de surveillance et de téléphonie. En quelques mois, ils identifient les principaux acteurs et l’organisation du réseau, localisent les lieux de stockage et matérialisent l’existence d’une filière de blanchiment. Le point de deal alimenterait une centaine de clients par jour.
Six interpellations pour un coup d’arrêt au trafic
Le 20 juin, à l’aube, un dispositif regroupant une quarantaine de militaires se déploie silencieusement au nord de la ville, et lance les interpellations des six auteurs présumés. Elles sont réalisées par les Pelotons de surveillance et d’intervention de la gendarmerie (PSIG) de Muret, Saint-Gaudens, Toulouse-Saint-Michel et de Villefranche-de-Lauragais, en présence des enquêteurs de la B.R. et de la Compagnie de gendarmerie départementale (CGD) de Muret. Le sous-préfet de Muret, monsieur Jean-Luc Blondel, est également sur place.
L’opération est un succès et les mis en cause sont immédiatement placés en garde-à-vue. Au vu des infractions qui leur sont reprochées concernant le trafic mais aussi le blanchiment, la mesure peut durer jusqu’à 96 heures.
Une fois les malfaiteurs interpellés, les gendarmes entament les perquisitions des domiciles à l’aide de deux équipes cynophiles spécialisés SAMBI (recherches de stupéfiants, armes, munitions et billets), qui s’avèrent positives. De la drogue est saisie, sous forme de résine et d’herbe de cannabis, ainsi que de la cocaïne, du matériel de conditionnement et plus de 8000 euros en liquide, mais les découvertes ne s’arrêtent pas là.
Les gendarmes trouvent aussi des armes longues et leurs munitions ainsi que des gilets pare-balles, signes clairs que ces délinquants n’en sont pas à leur coup d’essai dans le trafic. Un SUV et un scooter sont également placés sous scellés.
Le travail efficace des gendarmes de Muret
Le lieutenant-colonel Filipe Joaquim, commandant de la CGD de Muret, expose l’importance de ce travail mené par ses unités « La récente création d’un groupe de travail sur les stupéfiants au sein de la compagnie de Muret nous permet de mobiliser des enquêteurs à temps plein sur cette matière, en coordination avec les unités territoriales, et soutenus activement par le parquet de Toulouse. Avec un rythme de démantèlement d’un point de deal par mois environ, cette stratégie démontre une réelle efficacité par l’incarcération quasi systématique des trafiquants. Le trafic de stupéfiants génère beaucoup de profits qui alimentent l’économie souterraine, ces opérations constituent de réels coups portés à la délinquance muretaine. »
Au terme des mesures de garde-à-vue, cinq des mis en cause ont été présentés au parquet de Toulouse le 23 juin. Quatre d’entre eux sont placés en détention provisoire en attendant de comparaître devant le juge, et le cinquième, un mineur, est placé sous contrôle judiciaire.