Dans une précédente édition, nous faisions part de l’exaspération des montesquiviens ne supportant plus de faire la une des colonnes des faits divers. Depuis un mois, pas une semaine sans que des actes de délinquance ne soient commis. Un ras-le-bol général et quelques signes d’impatience quant à la résolution de ces affaires qui entretenaient un climat général délétère. Chacun y allait de son enquête personnelle en trouvant des coupables tout désignés. Il ne pouvait s’agir bien sûr que d’étrangers à la commune ! Comme souvent en pareil cas, on accusait de laxisme la mairie et ses élus mais surtout les enquêteurs chargés du dossier !
Pendant ce temps là, les officiers de police judiciaire de la communauté de brigades de gendarmerie du Volvestre faisant fi de tous les quolibets qui leur étaient attribués, menant dans la plus grande discrétion leurs investigations. Un travail méthodique et professionnel qui ne peut souffrir des passions provoquées par ce genre de situation. On ne défère pas des auteurs présumés sur de simples rumeurs !
Les faits :
Entre le 25 mars et le 28 avril, huit faits de délinquance se produisent dans l’agglomération de Montesquieu Volvestre et principalement au centre du bourg. Il s’agit de quatre faits d’incendie de containers poubelle dont le dernier a failli mettre le feu à la salle polyvalente, de deux faits de dégradations de biens destinés à l’utilité publique à savoir du mobilier urbain endommagé et des tags sur le mur de la salle polyvalente, d »un incendie de véhicule qui a occasionné des dégâts collatéraux à une voiture en stationnement et enfin d’un vol par effraction.
L’enquête
A la suite de l’incendie des containers à la salle polyvalente et des tags perpétrés sur ce même lieu (lire ici), l’enquête s’est accélérée. Les indices détenus par les enquêteurs permettant de soupçonner une équipe de jeunes montesquiviens ont été corroborés par les dernières investigations effectuées. Durant le week-end, les enquêteurs de la communauté de brigades du Volvestre procédaient à l’interpellation des cinq personnes soupçonnées dont 3 mineurs âgés de 17 ans et deux majeurs âgés de 20 ans. Placés immédiatement en garde à vue pour 48 heures, les mis en cause auraient reconnu les faits selon une source proche de l’enquête. Les perquisitions effectuées durant le week-end ont permis de découvrir une partie des boissons et des matériels dérobés lors du vol avec effraction.
Les suites données
A l’issue de leur garde à vue, les trois mineurs ont été remis en liberté. Ils feront l’objet d’une convocation dans les semaines à venir devant le juge des enfants pour être mis en examen. Les deux majeurs ont été déférés dans la matinée du 2 mai au tribunal de grande instance de Toulouse pour être jugés en comparution immédiate dans l’après-midi. En fin de soirée, nous apprenions qu’il n’étaient pas passés au tribunal pour y être jugé. Ils ont été placés sous contrôle judiciaire, les juges ayant estimé que des expertises supplémentaires devaient être conduite.
Et pourquoi de tels faits commis ?
Bien que la gendarmerie n’ait pas souhaitée communiquer sur cette affaire, nous avons pu reconstituer la genèse de cette affaire. Contrairement à ce qui a pu être dit, quatre des cinq protagonistes impliqués dans cette affaire sont bien des montesquiviens qui demeurent dans la commune. Le cinquième y a de la famille chez qui il se rend régulièrement.
Les motivations qui ont poussé ces 5 jeunes à commettre ces délits sont malheureusement d’une banalité inquiétante. C’est l’ennui, le désœuvrement et le fait « qu’il n ‘y a rien à faire à Montesquieu » qui ont poussé ces 5 jeunes adultes en devenir à passer à l’acte. Un moyen d’occuper le temps, se donnant du courage avec quelques breuvages désinhibants.
Le calme devrait revenir dans ce village si tranquille d’habitude…