Aurignac : Les archéologues du MNHN reçoivent le public au Musée de l’Aurignacien

Le public a trié les fossiles avec les archéologues du MNHN au musée de l'Aurignacien. Deux autres journées interactives les 9 et 10 août.
Le public a trié les fossiles avec les archéologues du MNHN au musée de l'Aurignacien. Deux autres journées interactives les 9 et 10 août.

Une initiative originale a été mise en place au Musée de l’Aurignacien par la paléontologue Amélie Vialet, du Muséum National d’Histoire Naturelle, en charge des campagnes de fouilles dans la grotte de Coupe-Gorge à Montmaurin : quatre journées interactives avec le public pour communiquer sur les métiers et les missions des scientifiques, ainsi que sur les avancées du programme de fouilles.

Amélie Vialet est revenue sur le site montmaurinois pour les 2 premières semaines d’août, avec une équipe d’une dizaine d’étudiants en archéologie et en diverses spécialités scientifiques. La scientifique du MNHN entame une nouvelle phase du programme de recherche, en trois ans reconductibles, qu’elle dirige depuis 2020. Un énorme travail d’étude des collections de Louis Méroc, qui dormaient depuis le milieu du XXème siècle, ainsi que la continuation des fouilles sur les sites, sont en marche. S’ouvrent ainsi, avec des découvertes majeures comme un humérus humain, des perspectives inouïes sur la compréhension de la présence humaine à Montmaurin, l’environnement, la faune, le climat, les comportements, l’évolution biologique…

Les sédiments récoltés sur place l’an dernier font l’objet d’un inventaire exhaustif, d’un tri sélectif et d’une identification minutieuse, tout au long des 15 jours de présence de l’équipe. Ces résidus de fouilles sont très importants pour la suite des études menées sur Coupe-Gorge et l’ensemble des sites.

L’essentiel du travail est effectué dans le laboratoire près des bords de Save à Montmaurin. Pour informer le public de l’avancée des fouilles, des dernières découvertes et des perspectives à venir, Amélie Vialet a proposé au Musée d’organiser deux journées par semaine un atelier participatif.

Sur la terrasse abritée du musée, les étudiants ont apporté des échantillons à inspecter, à trier et à classer, et les participants exécutent les mêmes tâches que les scientifiques. Utpala Rousselot, 23 ans, diplômée en anthropologie, a rejoint l’équipe du MNHN sur le terrain. « La première partie du travail, tamisage, lavage, 1er tri, mise en sachets répertoriés, a été effectuée l’an dernier. Aujourd’hui nous reprenons les sédiments qui restent de cette première exploration, pour repérer des échantillons de microfaune, dents, fragments d’ossements, de pierre taillée, etc. » Et la provende est abondante, restes fossilisés de petits mammifères, oiseaux, poissons, s’ajoutent aux autres trouvailles qui permettent de définir l’environnement, le climat, les types d’animaux qui vivaient dans le secteur et bien sûr l’occupation humaine, qui date de 400 000 ans sur Montmaurin.

Ces ateliers interactifs sont une excellente manière de découvrir, sous la houlette d’Amélie Vialet et de son équipe, un des aspects de leur métier, d’aborder la Préhistoire et la richesse du patrimoine archéologique local de façon ludique et passionnante.

Les 2 premières journées ont eu lieu mercredi 2 et jeudi 3 août, les deux autres sont prévues mercredi 9 et jeudi 10 août, le matin et l’après-midi. S’inscrire auprès du Musée au 05 61 90 90 72.

 

 

https://www.musee-aurignacien.com/

 

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