Forte mobilisation ce mercredi après-midi du 4 octobre à l’Ehpad du Val d’Ourse, à l’initiative de son directeur Jean-Bernard Calbera, pour réclamer plus de moyens afin d’accompagner dignement les aînés.
Petite République avait annoncé la deuxième édition de cette manifestation nationale (https://www.petiterepublique.com/2023/09/30/loures-barousse-les-vieux-meritent-mieux/). Cette manifestation était retransmise en visioconférence dans les établissements participants depuis un cinéma du 13ème arrondissement de Paris. Au total, ce sont 19 100 personnes dans toute la France qui ont participé. Qu’il s’agisse du personnel, de la direction, des résidents, des familles ou encore des aidants.
Un résident coûte au minimum à l’Ehpad 5 000€/mois
Au Val d’Ourse, de nombreuses familles avaient répondu présent, tout comme le personnel. A noter la présence de Françoise Peraldi, conseillère départementale et régionale, de Julien Bégué maire d’Esbareich et 1er vice-président de la Communauté de communes Neste Barousse et de Jean-Michel Palao, maire de la commune.
On parle toujours du coût, certes important pour les familles, d’une place en Ehpad. Mais on ne sait pas toujours le prix de revient mensuel de cette place. Il serait, au minimum, de 5 000€. Certes des aides de l’Etat (ARS), et du département existent, mais ne sont pas suffisantes. 85% des Ehpad sont ou seront en difficulté en 2023. 30% des Ehpad publics vont devoir emprunter en novembre pour assurer les salaires.
Le point de rupture n’est pas loin
L’inflation galopante en 2022 n’a pas été répercutée (11,8% pour 2,7% d’augmentation). Un autre poste qui explose : l’ énergie.
On s’aperçoit que le système est à bout de souffle : manque de moyens, de personnel. Personnel qui démissionne faute d’un salaire satisfaisant, d’un manque de reconnaissance et d’horaires à rallonge.
Les intervenants dans la capitale soulignent que la situation se dégrade. « On n’a pas agit assez vite, assez fort, assez loin. Le point de rupture n’est pas loin.»
Des témoignages en direct d’aides-soignants, de directeurs d’établissement confirment ces dires. « Il faut davantage de moyens humains. Il y a surcharge de travail administratif. »
« Bien vieillir est une question sociétale. » « Il faut continuer à maintenir ces lieux de vie que sont les Ehpad. »
La vieillesse n’est pas considérée
Claudette Brialix, Présidente de la Fédération nationale des personnes âgées : « les Vieux sont vivants. La vieillesse n’est pas considérée. » et en quelques phrases, elle résume : « Donner les moyens à l’aide à domicile – maintenir les lieux de vie dans les Ehpad – maintenir la capacité de fin de vie. »
Cette mobilisation a certes été très importante au niveau national. Nous sommes ou serons tous concernés un jour par cette problématique. Nos dirigeants vont-ils prendre conscience de l’état dans lequel se trouvent toute la filière, du résident à l’Ehpad en passant pas les soignants, les aidants, etc. ? Quels moyens pourront-ils et voudront-ils mettre en œuvre ? Car « Les Vieux méritent mieux. »