C’est le 19 mars 1962 que la France et l’Algérie ont signé un cessez-le-feu sur le territoire algérien pour mettre un terme aux combats.
Au delà des polémiques qui entourent le choix de la date du 19 mars, les anciens d’Algérie, la municipalité de Carbonne et de nombreux habitants du Volvestre se sont rendus aux monuments aux morts pour rendre hommage aux victimes civiles et militaires de la guerre d’Algérie et des affrontements qui ont eu lieu au Maroc et en Tunisie au lendemain de la Second Guerre mondiale.
La délégation du conseil municipal était conduite par Denis Turrel premier adjoint au maire. On notait la présence de Maryse Vezat première vice présidente du conseil départemental et maire de Rieux Volvestre, d’une délégation des sapeurs pompiers de Carbonne et du Capitaine Claude Campourcy, commandant la communauté de brigades de gendarmerie du Volvestre.
Ce sont les enfants de l’école de musique de la ville qui ont joué la Marseillaise et les différents morceaux de musique accompagnant un rituel réglé au cordeau. Denis Turrel devait remercier cet ensemble musical suivi par des applaudissements de l’ensemble des personnes présentes. Un pot de l’amitié devait clôturer cette cérémonie dans les locaux de la mairie de Carbonne.
C’est le 19 mars 1962 que la France et l’Algérie ont signé un cessez-le-feu sur le territoire algérien pour mettre un terme aux combats. C’est d’abord une journée nationale votée par le Parlement en 2012, rendant hommage, selon son titre « à toutes les victimes civiles et militaires de la guerre d’Algérie et des combats au Maroc et en Tunisie». Elle rassemble donc toutes les mémoires, celles des appelés bien sûr, mais aussi celles nées des événements tragiques qui ont suivi le 19 mars 1962 et qui ont notamment frappé les harkis et les rapatriés.
Le 19 mars est aussi une date historique, celle du jour où est proclamé le cessez-le-feu en Algérie au lendemain de la signature des accords d’Evian. C’est une étape décisive d’un processus de sortie de guerre mené par le général de Gaulle. Certes le 19 mars 1962 n’est pas la paix mais le début d’une sortie de guerre dont l’histoire nous apprend qu’elle est bien souvent longue, chaotique et source de violence. Et la guerre d’Algérie, comme tant d’autres, n’échappa malheureusement pas à la règle.
Ce jour signe néanmoins, et pour la première fois après huit années de guerre, l’arrêt des combats entre l’armée française etl’armée de libération nationale algérienne. Il est vécu comme un soulagement et la promesse d’un retour à la paix pour des millions de Français et les familles qui ont vu leur enfant partir combattre de l’autre côté de la Méditerranée.
Enfin, le 19 mars signe la fin d’un projet politique, celui de tous ceux qui croyaient à l’Algérie française. Le 8 janvier 1961, par référendum, les Français se prononcent à 75 % pour le droit à l’autodétermination de l’Algérie. C’est aussi cela le sens du 19 mars : la mort d’un projet politique né 132 ans plus tôt sous la Monarchie de Juillet et devenu incompatible avec les valeurs de notre République.