Service Express Régional Métropolitain : la Région, le Département et la Métropole lancent la candidature de Toulouse

 

Ce mercredi 24 janvier, à l’invitation de la Région, près de 500 personnes (élus locaux, acteurs des mobilités et usagers des transports publics) étaient réunis à l’Hôtel de Région de Toulouse pour lancer officiellement la candidature du territoire en vue de la création d’un Service Express Régional Métropolitain (SERM). À cette occasion, Carole Delga, présidente de la Région Occitanie, Sébastien Vincini, président du Département de Haute-Garonne, et Jean-Luc Moudenc, président de Toulouse Métropole, ont signé une déclaration commune adressée ce jour au Gouvernement.

 

Dans cette déclaration, Région, Département et Métropole rappellent notamment l’urgence d’agir face à la congestion routière à Toulouse et à ses conséquences en termes de qualité de vie notamment. Parmi les territoires les plus attractifs de France, avec près de 20 000 nouveaux habitants chaque année, l’aire urbaine toulousaine génère pas moins de 4,5 millions de déplacements par jour représentant 42% des émissions de gaz à effet de serre.

 

Dans ce contexte, et s’appuyant sur une forte attente des habitants en matière de mobilités du quotidien (voir encadré ci-dessous) les Collectivités locales ont posé ce jour, aux côtés des associations d’usagers, les premiers jalons du futur SERM toulousain basé sur des transports en commun plus nombreux, plus fiables, plus confortables et mieux interconnectés.

 

Le projet de SERM, piloté par la Région avec l’implication de Toulouse Métropole, du Département de la Haute-Garonne et de l’ensemble des membres de Tisséo, représente un véritable choc d’offre de transports en commun : poursuite du développement de l’offre ferroviaire (RER toulousain : objectif 1 train toutes les 10 minutes en heure de pointe en 2040) ; création de nouvelles lignes de cars et de bus à haute fréquence et toujours plus écologiques ; développement des offres de rabattement (cars, bus, covoiturage, modes doux) et de véritables pôles d’échanges ; optimisation des interconnexions en s’appuyant sur le couple train-métro ; sécurisation des déplacements doux en poursuivant le maillage du réseau cyclable ; mise en place d’un titre de transport unique pour une mobilité véritablement « sans coutures » (voir plaquette de présentation du projet de SERM en pièce jointe).

 

« Parce que je refuse l’assignation à résidence, parce que la mobilité est un droit et qu’elle participe à l’idée même de liberté, j’ai souhaité que la Région prenne l’initiative d’impulser la candidature du territoire pour la création d’un SERM à Toulouse, comme nous le ferons à Montpellier. Avec le SERM, chacun trouvera près de chez lui une solution de déplacement adaptée à ses besoins. Nos concitoyens le disent, ils sont prêts à laisser la voiture au garage mais l’offre de transports doit être au rendez-vous. Ce défi nécessite un grand plan d’investissement de la part de l’État, un « New Deal ferroviaire » que je demande au gouvernement depuis 18 mois. Autorité organisatrice des transports, la Région assume aujourd’hui cette candidature dans une logique d’aménagement du territoire, de désenclavement, de décarbonation de nos déplacements et de nos activités. Pour aller plus loin, nous lancerons très prochainement une grande concertation citoyenne sur les amplitudes horaires des trains régionaux et les besoins exprimés par les usagers. » – Carole Delga – présidente de la Région Occitanie.

 

« Il y a tout juste un an, j’ai dit la nécessité de se mettre autour de la table pour un « Big bang des mobilités ». Aujourd’hui, la Région Occitanie, Toulouse Métropole et le Département de Haute-Garonne se sont mis d’accord pour porter ce projet ambitieux de SERM qui répondra aux enjeux de mobilité sur le territoire de l’aire urbaine et au-delà. C’est l’union sacrée pour une cause majeure.

Le Département est prêt à contribuer, à participer aux décisions, à investir. Mais nous aurons besoin que l’État imagine les nouvelles modalités fiscales, et des possibilités plus larges pour que nos collectivités investissent. Les 700 millions annoncés sur l’ensemble du territoire ne sont qu’une amorce.

Si on ne prend pas des décisions aujourd’hui, dans 10 ans, ce sera irrespirable. Nous devions nous mettre d’accord : c’est aujourd’hui chose faite. C’est un jour heureux, marqué par l’intention de porter un vrai projet avec une ambition.» – Sébastien Vincini, président du Département de Haute-Garonne.

 

« Dans l’aire toulousaine, le SERM rencontre un terreau très favorable : depuis des années, nous faisons figure de pionniers pour le développement des mobilités vertes.

Tisséo et ses intercommunalités membres, dont Toulouse Métropole, ont su faire émerger trois projets de ligne de métro en 30 ans, le plus long téléphérique urbain France, et un réseau de bus à haute fréquence qui touche de plus en plus loin dans la grande agglomération. En 2023, Tisséo a permis près de 200 millions de trajets décarbonés. Cette offre compétitive sera le catalyseur dont le train a besoin pour se développer comme moyen de transport alternatif crédible à la voiture. » – Jean-Luc Moudenc, président de Toulouse Métropole.

 

Sondage IFOP pour la Région Occitanie : les usagers disent « oui au SERM toulousain » !

 

– « 40 minutes », c’est le temps de trajet quotidien moyen exprimé par les répondants ;

– 82% des sondés se déplacent vers Toulouse ou à l’intérieur de l’aire urbaine toulousaine ;

– 63% d’entre eux considèrent qu’ils devront se déplacer davantage demain ;

– 56% estiment perdre trop de temps dans leur voiture ;

– 31% seulement considèrent que la voiture reste un mode de transport idéal et 42% sont prêts à se séparer de leur véhicule individuel s’ils rencontrent une offre adaptée ;

– 91% plébiscitent un projet de SERM à Toulouse…

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