Ce samedi matin, le slogan était « Toujours Non à la prison ».
Un nouveau rassemblement s’est tenu devant la sous-préfecture de Muret pour faire un point sur l’avancement du dossier. Une petite centaine de citoyens avaient tenu, malgré le froid et le brouillard mais aussi le marché hebdomadaire, à venir s’informer.
Car, hélas, les attaques de l’Etat continuent.
Après avoir rasé mi-décembre 4 hectares de bosquets, les broyeuses de souches sont venues le 8 janvier achever la destruction, massacrant tout ce qui ressemblait à de la végétation ou de la vie animale !
Et cela en violation totale des procédures et du non-respect des délais de recours ! L’Etat viole ses propres lois pour faire avancer son projet néfaste.
Les différents intervenants ont énuméré les griefs à l’encontre de l’état : Anne-Marie Cucchi, dont la famille exploite ces terres depuis quatre générations, porte-parole du collectif des riverains, a dit toute sa détresse de voir ces terres agricoles saccagées. Caroline Mourgues, responsable de la Ligue des Droits de l’Homme 31, a dénoncé les violations des lois par un gouvernement intransigeant et sourd ainsi que l’inutilité du « tout carcéral ». La présidente de l’association CESAAM*, Isis Dessum, a dressé le triste constat des conséquences du projet sur la biodiversité et l’environnement. Le député de la circonscription, Christophe Bex, a lui aussi dénoncé les méthodes d’utilisation de la force pour imposer cet écocide. Frédéric Giot, conseiller municipal, a rappelé les oppositions des conseils municipal et communautaire, du Département, de la Région, de la chambre d’agriculture et même du commissaire enquêteur !
Le collectif aura été reçu ce lundi soir par le sous-préfet.
CESAAM* : Citoyennes et citoyens pour l’Ecologie et la Solidarité A et Autour de Muret.
