Déjà une semaine que la toiture de la vieille halle du centre ville de Carbonne s’est embrasée suite à un acte criminel.
Denis Turrel, maire de la commune, nous en dit un peu plus sur cette affaire.
Monsieur le maire où en est cette affaire ?
Dans un premier temps, je souhaite revenir sur cette journée de samedi 13 avril où, la gendarmerie et les forces de police municipale, par leur action, ont permis, rapidement, d’identifier les présumés auteurs et de les mettre en garde à vue le soir même.
Ils ont avoué les faits dès le lendemain matin.
Le lundi après-midi, ils devaient être entendus en comparution immédiate .
Vous étiez présent au tribunal?
Effectivement, mais là, j’ai pu constater le manque de moyen de la justice.
Il y avait un nombre conséquent d’affaires et à 18h30, celle de Carbonne n’était pas encore passée, ce qui aurait amené l’audience à fort tard dans la nuit.
Les deux adultes, et j’insiste sur ce terme d’adultes, donc, ces deux adultes, présumés coupables, avaient accepté d’être jugés immédiatement.
La juge, au regard de la gravité des faits, ne voulant pas bâcler ce dossier, a proposé aux avocats de reporter l’audience au 24 mai.
Dès à présent, ils sont placés sous contrôle judiciaire avec interdiction de venir à Carbonne, sauf pour celui qui doit aller travailler et prendre le train.
Ils ont également interdiction de se voir, de communiquer, de sortir entre 21 heures et 7 heures du matin.
Pour l’heure, quels sont vos souhaits?
Nous souhaitons que les poursuites soient à la hauteur du préjudice, car nous sommes durablement impactés, d’abord dans notre patrimoine, ensuite dans l’activité commerciale du secteur de l’incendie.
Nous sommes également impacté dans notre projet. En effet, nous avions prévu la réhabilitation de cette halle. Ce projet se trouve mis en difficulté car nous ne pourrons rien démarrer tant que nous n’aurons pas eu les expertises et les éléments d’assurance.
Personnellement , ma demande c’est que les auteurs, s’ils sont reconnus coupables, soient sanctionnés à hauteur de la gravité de leur acte.
Quel regard portez-vous sur ces individus ?
Ce sont des adultes de 22 et 23 ans.
L’alcool n’est pas une excuse, tout autant que leurs soucis.
Il y a bon nombre de personnes qui ont malheureusement aujourd’hui des soucis dans leur vie et pour autant, ne mettent pas le feu à des bâtiments publics .
Il appartiendra à Madame la juge de trouver la bonne décision.
D’autre part, la mairie se portera partie civile avec les deux associations qui sont impactées dans le service qu’elles apportaient à nos concitoyens, c’est à dire le « SEL » pour « La boîte à livres » et « Vélo 107 » qui met à disposition gracieusement des vélos.
Pour ce faire nous avons pris un avocat Maître Julie Duroc afin de mener ce dossier de la manière la plus rapide et efficace qu’il soit.
Quels sont les avancées du point de vue des assurance?
Notre assureur a été très efficace car avant même qu’on ne le saisisse, dès le samedi, informé des faits, il s’était auto-saisi de l’affaire.
Dès le mardi, un expert est venu faire les premières investigations de la halle.
Il a engagé le dossier d’assurance et fait mettre en sécurité le bâtiment, afin que nos concitoyens puissent retrouver la circulation autour du l’édifice et pour garder intacte les lieux afin de poursuivre ces investigations.
Ces frais engagés sont pris en charge intégralement par notre assureur.
Je pense que très rapidement nous pourrons réengager la reconstruction du toit.
Nous attendons les expertises complémentaire du bâtiment, de l’état des murs et du sol.
Ensuite nous pourrons mettre en œuvre une maîtrise d’œuvre pour cette reconstruction.
Avez-vous une idée du montant des ces travaux ?
Il est difficile de les chiffrer.
Je ne voudrais pas donner un chiffre qui pourrait être opposable, mais je pense que plusieurs centaines de milliers d’euros seront nécessaires.
Notre idée est de refaire cette toiture à l’identique afin de retrouver l’aspect patrimonial de cette halle .