Joël Aviragnet, candidat à sa réélection dans la 8ème circonscription de la Haute Garonne, celle du Comminges et du Savès, et porte-étendard du Nouveau Front Populaire dans sa version commingeoise, a reçu la presse locale ce jeudi 19 juin.
Joël Aviragnet était accompagné de son suppléant Loïc Gojard, maire de Martres-Tolosane, de Corinne Marquerie pour le Parti Communiste et d’Annabelle Fauvernier pour Les Écologistes. Carole Delga, la présidente de la Région Occitanie, était aussi présente.
A l’exception notable des représentants de La France Insoumise qui soutient néanmoins le Nouveau Front Populaire, selon un communiqué de l’organisation locale publié le 12 juin.
Joël Aviragnet informe: «j’ai rencontré les communistes, les écologistes et les Insoumis avant même de faire une réunion de lancement de campagne. Les Insoumis nous ont fait savoir qu’ils ne souhaitaient pas s’associer à la campagne».
Des différences entre partis assumées au sein d’un rassemblement de Gauche
Joël Aviragnet observe: «nous sommes dans une union qui va de la France Insoumise à Raphaël Glucksmann, même si nous ne sommes pas d’accord sur tout». Ainsi, il ne tergiverse pas en déclarant «il y a des actions du coté de Mélenchon qui ne sont clairement pas acceptables».
Annabelle Fauvernier complète: «nous avons des forces qui se sont alliées avec leurs différences, en les assumant, pour construire ensemble un projet très concret, d’espoir et d’avenir».
Corinne Marquerie illustre: «dans un rassemblement nous ne sommes pas d’accord sur tout, sinon nous formerions un parti. Or, il y a plusieurs organisations dans ce rassemblement de gauche et même beaucoup, les quatre partis les plus connus sont soutenus par des petits partis et par des organisations qui ne sont pas habituées à afficher des positionnements politiques». On en compte vingt sur un tract distribué au nom du Nouveau Front Populaire.
Le Rassemblement national fait l’union…contre lui
Joël Aviragnet assène «l’heure est grave». Face à la montée du Rassemblement national «le sursaut républicain, c’est nous. La seule digue, c’est le rassemblement à gauche. Je ne suis ni macroniste, ni mélenchoniste. Entre les deux il y a un espace que l’on doit occuper pour lutter contre le RN et l’empêcher d’arriver au pouvoir».
Corinne Marquerie observe: «Nous sommes d’accord sur une plateforme qui peut permettre aux gens de voir leur situation s’améliorer très concrètement, dès l’été 2024. Nous observons une dynamique populaire fondée sur le rassemblement des partis de gauche. Elle se manifeste par un mouvement d’adhésions qui exprime un espoir. Il s’agit de ne pas le décevoir».
Annabelle Fauvernier souligne aussi la gravité que représente le Rassemblement national «en passe de pouvoir gouverner. La Gauche fait preuve de responsabilité en créant cette coalition du Nouveau Front Populaire dont l’objectif est aussi de contrecarrer la politique du Président Emmanuel Macron, avec un projet sur lequel nous nous retrouvons et qui prépare l’avenir. Nous voulons transformer cette situation à fort risque en projet de société».
Carole Delga approfondit et prolonge le sillon: «Nous sommes dans une situation inédite et gravissime. Emmanuel Macron a amené la France au bord du précipice avec une politique injuste, très stigmatisante pour les plus modestes, à l’image de la baisse des APL, de la réforme des retraites, de l’assurance chômage, en prenant à ceux qui en ont le moins. Ce mépris a amené l’extrême droite à 40% aux élections européennes. En continuant à ne pas écouter le peuple, il a poursuivi son délire narcissique en prononçant cette dissolution, avec des délais extrêmement courts qui ne permettent pas aux forces républicaines de s’organiser et qui renforcent la dynamique de l’extrême droite.
Il était nécessaire pour la Gauche d’avoir un esprit de responsabilité et de proposer l’alternative républicaine».
Une Gauche unie dans sa diversité républicaine sociale et laïque
Carole Delga poursuit: «nous sommes une Gauche unie dans sa diversité, avec beaucoup de points communs rassemblés dans un programme. Avec des solutions au pouvoir d’achat, à la casse des services publics de l’éducation et de la santé, pour la sécurité, avec des réponses aux questions relatives au logement, à l’agriculture, à la transformation écologique, aux relations internationales. Notre programme n’élude aucun problème dans le cadre d’une République sociale et laïque à laquelle nous sommes indéfectiblement attachés, que nous avons toutes et tous toujours défendue. Nous pouvons même dire que nous avons toujours été aux avants postes. Joël et Loïc incarnent cette alternative à la macronie.
Mettre au même niveau l’extrême droite et le Nouveau Front Populaire comme l’a fait Emmanuel Macron, c’est injurieux. Le Nouveau Front Populaire, ce n’est pas l’extrême gauche. Le Nouveau Front Populaire ce n’est pas le mélenchonisme. Le Nouveau Front Populaire, c’est la Gauche unie qui sait mettre la priorité absolue sur la défense de la République avec une conciliation de l’urgence sociale et de l’urgence écologique».
Un programme sérieux et crédible
Carole Delga précise: «le Nouveau Front Populaire n’est pas dispendieux ou dangereux, comme a pu le dire Bruno Le Maire. Notre programme est sérieux et crédible. Il a été chiffré par Valérie Rabault qui a été la première femme rapporteur du budget à l’Assemblée nationale et dont les compétences sont reconnues. Elle a chiffré à un peu plus de 100 milliards le coût de notre projet et non 300 milliards comme cela a pu être dit. Le chiffrage de Valérie Rabault est le bon. Nous avons prévu des recettes en face des dépenses: taxation des superprofits, imposition des grandes fortunes… Notre programme est réaliste et financé. Nous ne sommes ni des gauchistes, ni des dépensiers.
Sur ce territoire, j’appelle les citoyens à voter pour Joël Aviragnet et Loïc Gojard dans la sincérité de leur engagement et en fidélité aux valeurs de gauche».