Au numéro 37 d’un immeuble place de la République, une entrée interpelle par la richesse du fronton qui orne l’entrée de l’édifice.
L’architecte qui a réalisé cette construction fin du XIX°siècle, a voulu semble-t-il, faire un retour au néo-classicisme de la Renaissance.
La pierre jaune rappelle celle des carrières de Furne près de Belbèze, des carrières qui sont connues depuis l’ antiquité.
De part et d’autre de la porte d’entrée, des pieds droits cannelés, sur le dessus deux cariatides soutiennent un tympan triangulaire terminé par un fleuron en pot à fleur et fruits épanouis.
Tout est parfaitement sculpté en ronde bosse. L’artiste opère un retour à l’emploi de lignes courbes et d’éléments végétaux, cornes d’abondance qui peuvent faire penser à l’arrivée de l’ Art Nouveau des années 1900.
Au centre du linteau légèrement débordant, apparaît un beau visage féminin, couronné et paré de bijoux.
Ce visage nous invite t’il à pénétrer dans l’immeuble ?
Est ce celui d’une reine ? Où celui de la propriétaire des lieux? Une nymphe locale où encore une Marianne ?
Difficile de le dire ! Chacun l’interprétera à sa façon.
Cette maison fut en son temps dédiée à la poste de Carbonne jusque dans les années 1965.
« Nous ne connaissons pas le nom des premiers propriétaires, ni celui de l’architecte, peut être Pierre Lasbugues, un Carbonnais, qui fut un des collaborateurs de Charles Garnier lors de la construction de l’Opéra de Paris » nous confiait Christian Lacombe, coprésident de l’association d’Histoire et Traditions Carbonnaises, mémoire vive de l’histoire locale, qui concluait :
« Cette entrée remarquable, méritait bien une petite halte au Préau devant un élément significatif de notre Patrimoine » .