D’origine italienne, ainsi que l’indique son nom de famille, Fabrice Talotti habite Saint-Lys, près de Toulouse. Il est tombé dans la passion de la sculpture il y a à peine six ans. Et l’on pourrait à son sujet plagier le grand Corneille en affirmant que la valeur n’attend point le nombre des années… de pratique.
« C’était un vieux rêve, confie Fabrice, mais je n’avais jamais sauté le pas. Ma carrière professionnelle terminée, je me suis intéressé au modelage de terre cuite, avec un professeur formidable, la céramiste Anne-Laure Pérès, qui m’a donné confiance et prodigué les bons conseils pour que je me mette à la sculpture. »
Maniant ciseaux, massettes, gravelets et autres taillants avec sûreté, Fabrice Talotti fait naître de la matière minérale des corps de femmes, sensuels, languides, énergiques, harmonieux, toujours puissamment expressifs, en ronde-bosse ou haut-relief. C’est en effet le nu féminin, ses courbes, ses attitudes, qui nourrit l’imaginaire créatif du sculpteur et reste son sujet de prédilection. Le thème est classique certes, il a inspiré les artistes depuis le début de l’Humanité, les Vénus préhistoriques de Lespugue ou de Willendorf en sont des exemples célèbres. Mais Fabrice Talotti y insuffle une modernité originale qui signe son travail.
A Monléon il exposait quelques-unes de ses œuvres dans la chapelle des Pénitents, où l’on peut les admirer jusqu’au 11 août.
Aux côtés de son épouse Marie-Josée, peintre de talent, Fabrice Talotti exposera également à Verfeil (31) à la galerie d’art du Figuier, du lundi 19 août au samedi 24 août, de 14h à 18h.