Les 80 ans de la libération de Montréjeau dignement fêtés

C’est ce dimanche 18 août que le quatre-vingtième anniversaire de la libération de Montréjeau était commémoré.

C’’est à la sortie de la messe, en présence des groupes folkloriques du festival Folkolor ainsi que de nombreux élus et quelques habitants, que l’hommage était rendu.

Jean-Jacques Miquel, historien de la commune, avait préparé un texte lu par Jean-Pierre Canut, Président du comité des fêtes.

Nous le reproduisons ci-dessous in-extenso.

« C’est aujourd’hui le 80ème anniversaire de la libération de Montréjeau. Le débarquement allié du 6 juin 1944 donne le signal de l’insurrection. Afin de retrouver la liberté et de donner toutes les chances de réussite à cette opération, il faut impérativement empêcher coûte que coûte tout convoi, tout renfort en direction de la Normandie.

Il est bon de rappeler ici, le rôle qu’a joué en amont Valentin Abeille à la préparation de ce débarquement, implication ultime jusqu’au sacrifice de sa vie.

La mobilisation générale de la Résistance est décrétée. Un peu partout les petits centres urbains comme Montréjeau deviennent des foyers actifs regroupant les différentes composantes de la Résistance déjà en place depuis 1942 sous le sigle des F.F.I.

–          Le SOE, (Special Operations Executive), service britannique de Pierre Labayle et de Luce Porthé Mallet,

–          Libérer-Fédérer de Jean-Bertrand Dufor,

–          Les F.T.P.F. (Francs-Tireurs et partisans français) d’André Gélis,

–          Le maquis du Nistos avec Jean Bordes, ce dernier sabotera le pont de chemin de fer Eiffel interrompant la liaison entre Toulouse et Bordeaux par cette ligne.

–          Il faut également rendre hommage à Pierre Angot, PDG de la Société Nationale des Pétroles d’Aquitaine, qui deviendra plus tard la société ELF pour son implication dans ces mouvements de résistance. Déporté le 15 août 1944, il meurt d’épuisement en captivité. Ainsi qu’à l’UNE (Union Nationale Espagnole), qui forte d’un contingent de républicains espagnols exilés, participe grandement à la Libération du Comminges et à toutes et tous les montréjeaulais qui ont participé à ces évènements.

Tous ces montréjeaulais ont contribué à chasser l’occupant nazi, qui dès le 17 août et ce jusqu’au 19 entreprend un repli vers le nord. Car depuis le 15, date du débarquement en Provence, les Allemands craignent l’encerclement.

Au cours de cette période, deux Montréjeaulais seront abattus dans les rues par l’occupant alors que ces derniers ne participaient à aucun mouvement de résistance. »

Une minute de silence était ensuite observée.

 

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