Cardeilhac : Initiation à la fabrication du vitrail à l’Arboretum, les secrets des maîtres-verriers

Maryline Delois et son marie Francisco, maîtres-verrier à Montréjeau, animent un stage à Cardeilhac.
Maryline Delois et son marie Francisco, maîtres-verrier à Montréjeau, animent un stage à Cardeilhac.

L’atmosphère est studieuse mais détendue dans la salle de la maison forestière de l’arboretum à Cardeilhac, ce samedi matin 23 août. Autour de la longue table, huit stagiaires s’initient avec application aux mystères de la fabrication des vitraux, sous la direction de Maryline Delois et de son mari Francisco, maîtres-verriers à Montréjeau, à l’Atelier du Mont-Royal. Pendant trois jours, jusqu’au dimanche 25 août, ces deux artisans hors pair partageront leur savoir-faire.

Depuis 1990 Maryline Delois est « tombée dans la marmite » de cet art ancestral qui construit et sublime la lumière à travers le verre coloré. L’Atelier du Mont-Royal est spécialisé en restauration de vitraux sur des monuments historiques ou publics. Ce qui constitue l’essentiel de ses travaux, mais réalise aussi des créations pour des collectivités ainsi que des particuliers.

Actuellement, les verriers ont plusieurs chantiers prévus en lien avec les Architectes du Patrimoine et les Architectes des Bâtiments de France.

« Notre Atelier est devenu le référent pour la mairie de Tarbes, précise Maryline. On vient de finir l’église de Rouffiac dans l’Aude, on va démarrer celle de Contrazy en Ariège, et le château de Gerry à Saint-Béat. » Sur un chantier de réparation, les verriers déposent d’abord les vitraux abîmés, procèdent à la restauration dans leur atelier, puis retournent sur le lieu pour les reposer, avec échafaudage et nacelle. La repose prend le double de temps de la dépose, explique Maryline, si la première prend 15 jours par exemple, il faudra compter un bon moi pour la seconde. »

La seule fabrique française de feuilles de verre coloré se trouve à Saint-Étienne. L’Atelier se fournit par un intermédiaire qui rassemble les commandes. Il fait venir les matériaux de France, d’Europe ou des États-Unis.

« Pour la création, c’est un peu différent, on va chez le client pour s’imprégner de l’environnement, de l’exposition, etc. On discute de ce qu’il souhaite, on réalise des maquettes papier-aquarelle de son projet. Et ensuite on propose un devis. »

D’autres corps de métiers sont liés à l’exécution du chantier, charpentiers, menuisiers, ferronniers…

« J’ai souhaité participer à ce stage, souligne Guillaume, enseignant en EPS, pour découvrir les techniques, le savoir-faire de cet art passionnant. S’y essayer procure de belles sensations à la fois physiques avec les gestes à reproduire, mais aussi intellectuelles. Car on y goûte aussi la dimension culturelle, historique et patrimoniale portée par l’art du vitrail. Sans compter le plaisir de créer, car dans nos activités quotidiennes on n’en a pas souvent l’occasion. »

Au bout des trois jours d’initiation à la fabrication du vitrail, chaque participant fort satisfait a emporté chez lui son petit tableau dont le sujet est libre, ou inspiré de modèles apportés par Marilyne et Francisco. De quoi susciter des vocations…

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