La rénovation de la ligne SNCF Gourdan-Polignan – Luchon fait du bruit… et de la poussière !

Bruit et poussière engendrés par les camions qui réalisent le chantier de la rénovation de la ligne SNCF Gourdan-Polignan – Luchon (https://www.petiterepublique.com/2024/08/20/gourdan-polignan-sus-au-bruit-pour-les-riverains-de-la-rd-825/) . Incivilités selon certains riverains de la part d’ouvriers. Absence de contrôles de gendarmerie pour d’autres. Et le demi échangeur de la sortie d’autoroute Montréjeau qui revient sur le tapis !

Priorité au ferroviaire pour la Région

Une réunion publique, à l’initiative de la municipalité de Gourdan-Polignan, se tenait ce mardi 3 septembre à la Maison des associations. Le but : informer les habitants du déroulement du chantier par les acteurs de celui-ci.

Le maire Patrick Saulneron était venu avec  ses adjoints, dont Serge Colla qui a pris part à la discussion.

Présents également, Carole Delga, Présidente de la Région Occitanie. Elle était entourée par Matthieu Schwebel, directeur de projet à la Région –Allain Baradat, directeur de projets Systra France – James Cadranel, directeur de travaux du groupement d’entreprises.

Patrice Rival, vice-Président du Conseil départemental, Eric Sentucq, directeur de Maison ma région, Alain Puente, Président de la Communauté de communes Pyrénées Haut-Garonnaises avaient aussi fait le déplacement.

Gilles Pellegrin, Sous-Préfet de Saint Gaudens, était excusé.

Une facture estimée aujourd’hui à 80 millions d’euros

Après  que le maire Patrick Saulneron ait présenté les intervenants, c’est Carole Delga qui prend la parole. Elle brosse l’historique de le ligne ferroviaire en question, fermée depuis 2013, ligne qui appartient à la Région depuis dix-huit mois alors que l’Etat ne voulait pas la rouvrir. Cette réouverture était dans le programme de la Présidente de Région. « En Occitanie, nous défendons un service public ferroviaire. »

La facture, aujourd’hui, est estimée aujourd’hui à 80 millions d’euros. Elle est financée à 100% par la Région. « Une première en France », souligne-t-elle. « Cette ligne sera-t-elle rentable ? » questionne un habitant. « Aucune ligne en France, à part en Région parisienne et dans les pays voisins ne l’est », répond la Présidente qui compte sur le tourisme pour  remplir les rames.

170 salariés travaillent aujourd’hui sur le site

Après avoir lancé les marchés publics, place aux travaux qui ont démarré en avril de cette année et qui doivent être terminés en mars 2025 pour une mise en service en mai 2025. Face aux récriminations des habitants sur les nuisances, la Présidente indique avoir envoyé le 29 septembre 2023 à tous les maires concernés le planning de travaux. Charge à eux de prévenir les administrés, d’après elle.

Elle cite la réunion du 18 avril à Loures Barousse (https://www.petiterepublique.com/2024/04/22/comminges-barousse-le-train-montrejeau-luchon-sur-les-rails-en-mai-2025/), où tous les maires concernés étaient présents, y compris celui de Gourdan-Polignan. Cette réunion avait pour but d’expliciter le déroulement du chantier et la mise en service du train à hydrogène.

Actuellement, ce sont 170 salariés qui travaillent sur le chantier, ils n’étaient qu’un vingtaine en avril. Les nuisances sont inévitables : bruit, poussière, vibrations inquiétantes dans les maisons, circulation accrue des poids-lourds.

Les riverains réclament plus de contrôles de gendarmerie

Concernant la circulation des poids-lourds, il faut rappeler que celle-ci est interdite dans toute la traversée du village, hormis pour des livraisons locales. Un arrêté a été pris le 1er juillet dernier pour rappeler cette interdiction qui s’applique également aux camions du chantier. Le maire a demandé que soit effectué un comptage. Les habitants réclament plus de contrôles de la part des gendarmes, qui malheureusement n’étaient pas présent à la réunion.

Horaires du chantiers

Ils ont été pendant un temps de 5h30 à 23h. « Invivable » pour les riverains. Actuellement, les entreprises travaillent de 7h à 20h, ce qui est acceptable. Mais ces entreprises ont demandé une autorisation pour élargir ces horaires (6h à 22h), sans  doute pour être dans les délais. Le maire s’y oppose mais c’est l’Etat par le sous-Préfet qui décide. Le trafic actuel serait constant jusqu’au début du mois de novembre.

Certains évoquent le demi-échangeur de Montréjeau et réclament un échangeur complet. Ce qui n’est pas dans les cartons actuellement.

En conclusion, la base travaux sera là jusqu’à la fin avril 2025 et il faudra que les habitants fassent avec son lot de nuisance. Même si les entreprises promettent de tout faire pour qu’il soit acceptable.

 

 

 

 

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