La fête de l’agriculture pyrénéenne embarque de fait les femmes et les hommes du cru dans une farandole de métiers et de produits de tous terroirs occitans. Le salon des Pyrénéennes a été inauguré ce jeudi 19 septembre en fin d’après midi.
La présidente de la Communauté de communes Magali Gasto-Oustric ayant coupé le traditionnel ruban tricolore, Carole Delga a parcouru les allées entourée par un essaim d’officiels qui entrainait dans son sillage tout un cortège d’élus, de professionnels, de partenaires, auxquels se sont mêlés quelques sympathisants et curieux.
Le défilé qui devait durer une heure a débuté vers 17 heures, précédé par les musiciens de la fanfare luchonnaise et les guides à cheval de Luchon. Il a pris fin deux heures plus tard devant le grand podium où les orateurs se sont succédés pendant quelques 55 minutes.
Le président des Pyrénéennes Jérôme Adoue, la présidente de la Communauté de communes Magali Gasto-Oustric, le président de la Chambre d’agriculture Sébastien Albouy, le président du Conseil départemental Sébastien Vincini, la présidente de la Région Carole Delga, et le préfet de Région André-Pierre Durand ont tour à tour pris la parole.
«Les Pyrénéennes restent et resteront ce moment où nous devons permettre à chacun d’entre nous de s’exprimer librement et intelligemment afin de pouvoir témoigner du travail que nous pensons favorable pour les futures générations» a déclaré Magali Gasto-Oustric en pensant aux 10 180 enfants inscrits pour visiter le salon. «Maintenir la gratuité de ce salon et des animations démontre notre volonté de rendre accessible notre culture, nos valeurs, nos savoirs-faire» a-t-elle poursuivi.
Le préfet de Région Pierre-André Durand a fait part de son «étonnement face à l’importance de cette manifestation» qui «existe depuis 1991 et n’a cessé de croître». Il s’est félicité «du thème choisi, la transmission, enjeu majeur. Nous avons 389 000 exploitants agricoles en France, nous en aurions 275 000 dans 10 ans, et l’on ne peut s’y résoudre. Il faut que nous puissions rendre cette profession attractive, faire en sorte que les agriculteurs puissent vivre dignement de leur métier».
Les orateurs sont lucides sur les défis qui balisent les chemins du monde agricole: «on ne peut pas occulter les difficultés que rencontre l’agriculture pyrénéenne face à une situation très difficile sur les plans sanitaires, climatiques et économiques, a observé le préfet, le premier sujet de préoccupation étant les différentes épizooties qui touchent les élevages bovins et ovins». Il a annoncé avoir demandé la réalisation d’un état des lieux «extrêmement précis de ce contexte sanitaire pour saisir le ministère, faire en sorte que puisse être expertisé peut-être un plan d’action, des mesures spécifiques». Il a réaffirmé «l’engagement de l’État auprès des professionnels pour les soutenir, dans la crise qu’ils traversent et en se projetant dans les successions tant cet enjeu est important pour la profession et le territoire».
Sébastien Vincini et Carole Delga avaient précédé le préfet dans l’affirmation d’un soutien résolu aux agriculteurs. La présidente de Région a évoque la problématique de l’eau et souligné la complémentarité État – Région dans le soutien aux projets. Elle a aussi rappelé, comme Magali Gasto-Oustric «la présence indispensable de nos abattoirs. Si nous voulons de l’élevage, il est nécessaire d’avoir des abattoirs locaux» pour alimenter «les circuits courts». Elle a conclu: «oui, il y a des difficultés, mais il y a un pack uni qui permet de soutenir l’ensemble de la profession».
Le temps était venu pour les orateurs de céder la place à Joan de Nadau, pour enchanter la fête.