Une journée spéciale à la Colo du Cagire – La fête du Pastoralisme, festive mais pas que !
Ils étaient nombreux pour voir travailler les chiens de troupeaux, le témoignage vivant d’une expérience ancestrale de la collaboration entre les animaux et les humains. Les chaises autour des tables ne restaient jamais vides dans ce moment pour beaucoup de retrouvailles. Le marché des producteurs, les concours de chien de troupeaux, des membres de la Pastorale Pyrénéenne présents pour expliquer leur rôle d’accompagnement et de soutien aux éleveurs durant les estives, l’exposition d’animaux de la ferme était la consistance de cette belle journée particulièrement réussie avec ce soleil automnal.
Les moments de la journée qui ont creusé un peu plus ce sujet sensible de la montagne
- Le classement du concours de chien de berger, sur le podium
- 1er Max Pouillet, venu de l’Allier avec son chien Tango
- 2éme Marion bergère d’appuis de La pastorale Pyrénéenne avec sa chienne Lilou
Marion est une bergère chevronnée bien connue dans le milieu professionnel.
Elle a eu également la 4ème place avec son deuxième chien.
- 3ème Cedric Lafarge, un éleveur local de Couledous avec un jeune chien
Treize chiens concouraient ce jour là, et tous ont terminé le parcours. Le concours a été organisé sur un format de concours officiel de niveau 2. Les races en compétition étaient issue de celle des Border Collie, des Labris des Pyrénénées et le Kelpi australiens.
- Le film « Des brebis et des femmes » a fait salle comble. Le documentaire révéla le témoignage de la pratique d’un métier autrefois réservé aux hommes, devenus accessible aux femmes. Une observation dans le public : « On pourrait penser que les femmes pourraient être en meilleure proximité avec ces animaux des pâturages que les hommes, en convergence naturelle sur des ressentis semblables au féminin !».
- La conférence de Thierry Cazebat sur la transformation du monde rural en Comminges fut à la hauteur de cette journée exceptionnelle avec son regard incisif, d’une lucidité rare sur les tenants et les aboutissants de cette civilisation agropastorale pyrénéenne. Les points clefs du propos portaient sur la distorsion entre la solitude des agriculteurs d’aujourd’hui et la solidarité effective des paysans d’autrefois qui a permis à cette civilisation depuis le néolithique de se pérenniser jusqu’à l’après guerre de quarante avec la nouvelle politique agricole européenne. Les perspectives d’un retour à l’autosuffisance économique et alimentaire selon sa démonstration reposerait par celui du retour à la traction animale, dont le Comminges a une expérience millénaire jusqu’il a peu dans le temps historique.