Nos paysans ne sont pas des marchandises ! Les élus communistes d’Occitanie appellent à une mobilisation large

Communiqué du Groupe Communiste, Républicain et Citoyen d’Occitanie

Le monde agricole est en colère! Accablés par des prix qui ne couvrent toujours pas les coûts de  production, les aléas climatiques, et des troupeaux décimés par les épidémies, nos paysans voient  aujourd’hui leur avenir hypothéqué par le projet de traité de libre-échange avec le Mercosur.

Ce traité, s’il était signé, ouvrirait la porte à une concurrence déloyale entre nos éleveurs et ceux  d’Amérique du Sud, tirant encore davantage les prix vers le bas, alors que des milliers d’exploitants  peinent à vivre de leur travail.  

En Occitanie, cette situation nous touche particulièrement. Avec plus de 64 000 exploitations pour 6  millions d’habitants, c’est ici que nous avons les revenus les plus faibles du pays. Une situation  insupportable au vu de l’inflation des prix de l’énergie, de la baisse des prix de vente et des multiples  crises sanitaires et climatiques qui ont frappé notre région. 

Notre élevage ne peut devenir une monnaie d’échange pour permettre aux entreprises européennes  d’accéder aux marchés publics sud-américains. L’Union européenne et le gouvernement français  doivent refuser de sacrifier nos campagnes sur l’autel d’un libre-échange aveugle et destructeur.  C’est une question de souveraineté alimentaire et de dignité pour ces hommes et ces femmes qui  nous nourrissent. 

Les élus communistes d’Occitanie s’engagent aux côtés des agricultrices et des agriculteurs mobilisés,  car non seulement leur colère est juste, mais elle concerne toutes et tous ! Il temps de remettre en  question un modèle productiviste reposant la mise en concurrence, le développement de groupes  monopolistes, l’abandon des pouvoirs publics, la perte criante de souveraineté ou encore des  privations matérielles, notamment sur la manière de s’alimenter. 

Agriculteurs, agricultrices, travailleurs et travailleuses, mobilisons-nous largement pour défendre un  modèle de production au service de notre souveraineté alimentaire et industrielle, et pouvoir, enfin,  vivre dignement de notre travail.  

 

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