Réaction de Georges Méric, président du Conseil départemental de la Haute-Garonne
« Alors que le gouvernement semble persister dans sa volonté de s’attaquer à notre système de logement social, je m’inquiète des conséquences désastreuses des mesures annoncées qui mettent en péril les bailleurs sociaux et touchent de plein fouet les personnes les plus précaires.
Demander aux bailleurs sociaux de compenser la baisse des APL estimée entre 50 et 60€ par mois est une ineptie. C’est faire peser sur des organismes à but non lucratif dont les missions sont de produire et de rénover des logements pour les plus fragiles, le poids d’une logique budgétaire aveugle et injuste.
Dans un contexte où la demande de logement social ne cesse de croître et alors même que les loyers du parc privés explosent, cette mesure est irresponsable.
En Haute-Garonne, où près de 78 000 foyers vivent en logement social, la compensation de la baisse des APL par les bailleurs pourrait représenter une perte d’environ 30 M € par an. Cela pourrait remettre en question leur capacité à entretenir et à rénover le parc existant mais aussi à construire de nouveaux logements sociaux.
J’appelle le gouvernement à reprendre les discussions avec les acteurs du logement social pour trouver des solutions plus pérennes pour l’avenir des bailleurs sociaux et des locataires.
De son côté, le Conseil départemental qui considère l’accès au logement comme un droit fondamental, reste pleinement mobilisé pour soutenir les bailleurs sociaux sur son territoire.
En 2016, le Département a mobilisé 9,9 millions d’euros sur ses fonds propres pour accompagner la construction et la réhabilitation de logements sociaux. »