La cérémonie de vœux du député du Savès et du Comminges Joël Aviragnet, ce lundi 27 janvier 2025, a donné lieu à une polyphonie à trois voix, celles de Loïc Gojard, de Carole Delga et enfin celle de Joël Aviragnet.
Après l’ouverture de Loïc Gojard, Carole Delga a annoncé l’ouverture et l’inauguration de la ligne ferroviaire Gourdan Polignan-Bagnères de Luchon au mois de juin 2025. Et, malgré la baisse des dotations de l’État, Carole Delga a aussi confirmé les mesures de la Région en faveur du pouvoir d’achat, en particulier pour les salariés et les scolaires.
Joël Aviragnet a commencé son intervention en revenant sur son action en Comminges, avant d’élargir son propos à des considérations de politique nationale et internationale.
«Écouter, comprendre, puis agir, c’est mon rôle de député»
Il s’est félicité du «franc succès» de la première Fête de la Fraternité avec ses tables rondes et ses moments de convivialité. Il a rappelé l’organisation des cafés citoyens «afin de débattre des grands sujets qui font l’actualité». Il va d’ailleurs prolonger ce format d’échanges, de Rieumes à Luchon. Dans le même esprit, il visite les lycées pour «répondre aux questions des lycéens». Il a insisté sur le maintien des écoles dans les villages: «grâce à notre mobilisation collective nous avons obtenu l’abandon de fermetures de classes. C’est mon rôle de député, écouter, comprendre, puis agir».
S’agissant de l’Agriculture, il a félicité la présidente de communauté de communes Magali Gasto-Oustric pour le succès du Salon Les Pyrénéennes, «cette fantastique manifestation qui fait rayonner le Comminges et les Pyrénées». S’agissant des agriculteurs, il observe «j’ai relayé leurs revendications du mieux que j’ai pu. Je serai vigilant pour que les actes suivent les engagements pris».
2024 a été l’année anniversaire des 10 ans de la réouverture du tribunal judiciaire de Saint-Gaudens: «j’en suis particulièrement fier. Après des années de combat, nous avions obtenu le retour du tribunal qui donne corps à la justice de proximité. Elle est là la politique qui change la vie des gens».
«Je crois en cette gauche réformiste qui agit concrètement»
«Je crois en cette gauche réformiste qui agit concrètement pour améliorer le quotidien des Français» a poursuivi le député du Comminges et du Savès. C’est ce que font les socialistes quand ils «font voter une loi qui protège EDF d’une privatisation et, donc, qui contient l’inflation des coûts de l’énergie pour les foyers et les entreprises», quand ils «permettent l’adoption d’une loi pour lutter contre les pénuries de médicaments», quand ils soutiennent «une proposition de loi de nos camarades communistes qui permet le remboursement intégral par l’Assurance maladie des frais liés au cancer du sein.
A la gauche qui rugit, j’ai toujours préféré la gauche qui agit, poursuit-il encore. Hormis le combat social, je ne partage ni les valeurs, ni les méthodes de la France insoumise. Elle brutalise le débat en insultant adversaires comme partenaires. Elle agite, elle calomnie, elle humilie. Elle va même jusqu’à excommunier de ses rangs ceux qui osent demander plus de démocratie interne (…). Éviter le blocage du pays en trouvant des compromis m’apparaît comme un acte de responsabilité».
«Nous avons choisi la voie du dialogue»
«Nous avons choisi la voie du dialogue avec le nouveau Premier ministre, François Bayrou s’étant engagé dans une lettre adressée aux parlementaires socialistes à de nombreuses concessions budgétaires (…).
Nous avons obtenu la revalorisation de toutes les pensions de retraites, l’annulation des mesures de déremboursement des consultations médicales et des médicaments, l’augmentation de l’objectif national de dépenses d’assurance maladie (cela implique des moyens supplémentaires pour nos hôpitaux et nos EHPAD). Nous avons obtenu l’annulation de la hausse de la taxe sur l’électricité, ainsi qu’une taxation des plus riches (…).
L’heure de vérité adviendra dans un mois, lorsque le budget devra être voté. Si le Gouvernement tient sa parole et qu’il matérialise ses concessions, alors nous ne le censurerons pas. Si, au contraire, il choisit de nous duper et donc de duper les Français, nous n’aurons pas d’autres choix que la censure».
«La situation internationale demeure très instable»
Dans le domaine international, Joël Aviragnet a fait étalage de préoccupations: «tandis qu’à l’Est les Ukrainiens subissent la guerre impérialiste de Vladimir Poutine, à l’Ouest aussi tout s’assombrit».
A l’issue d’une campagne violente, entouré de partisans chauffés à blanc, des putschistes du Capitole au milliardaire fou Elon Musk, (Donald Trump) semble n’avoir aucune limite (…) Il a fait de X (ex-Twitter), un terrain de jeu sans foi ni loi, où les fake news se propagent plus vite que les faits avérés et les discours scientifiques.
Conscients de la dérive de ce réseau social, nous avons décidé avec les députés socialistes de le quitter, et je vous encourage à faire de même.
Le Donald Trump de 2024 n’est pas celui de 2016. Il est encore plus dangereux ! Revanchard et haineux, il fait peser sur le monde une menace indicible».
Une Europe «forte, solidaire, démocratique»
Enfin, Joël Aviragnet appelle de ses vœux l’Europe défendue par Raphaël Glucksmann, «forte, solidaire, motrice de la ré-industrialisation et de la transition écologique, en mesure de tenir tête à la Chine, à la Russie, aux États-Unis. Une Europe démocratique, fière de ses valeurs et de son Histoire, défendant un monde où le droit international prime sur les appétits insatiables des dirigeants autoritaires».
En préalable à leurs interventions respectives, Carole Gelga avait salué l’engagement de Marie-Claire Uchan, maire de Saint-Bertrand de Comminges, et Joël Aviragnet avait félicité Brigitte Segard, maire de Soueich, pour son élection à la présidence de l’Association des maires de la Haute-Garonne.