Ponlat-Taillebourg : Thierry Chadoin, passion Pierre

Thierry devant... des bocs de pierre

Pour Thierry, la Pierre s’écrit avec un grand P. Une passion pour cet homme, qui dure depuis 33 ans et qui n’est pas prête à s’arrêter ! Il pourrait vous parler pendant des heures de cette Pierre devenue sa maîtresse.

Thierry était installé à Ausson depuis une vingtaine d’années. Il vient de déménager dans un bâtiment tout neuf de la zone artisanale de Ponlat-Taillebourg. Il travaille seul. Lorsqu’il a un chantier nécessitant de la main d’œuvre supplémentaire, il fait appel à des copains artisans comme lui. Lorsqu’il part en chantier, pas de besoin de beaucoup de matériel : deux caisses qu’il a depuis toujours avec dans l’une des outils pour la pierre tendre et dans l’autre pour la pierre dure. Et une toute petite où sont rangés ses gravelets ou ciseaux de taille.

La pierre, le vin, des similitudes

Cet homme depuis toujours a été passionné par les minéraux. A ce titre, il voulait intégrer la prestigieuses école Boulle de Paris. « Mais mes parents n’avaient pas les moyens de financer de telles études. » Le déclencheur a été la rencontre avec un tailleur de pierres. Géométrie, histoire de l’art sont des connaissances indispensables pour faire ce métier.

« Chaque pierre a son odeur. C’est un peu comme le vin. D’ailleurs, il y a similitude car le vin pousse souvent sur des sols calcaires. »

Thierry ne travaille que sur des commandes particulières. Parmi les chantiers qu’il a réalisés, les cathédrales de Narbonne, de Nîmes, et plus près de nous le château de Valmirande où il travaille actuellement. Et des chantiers pour des milliardaires un peu partout dans le monde. « Heureusement, j’ai une compagne compréhensive. »

Notre Dame de Paris

Et puis Notre Dame de Paris. Au lendemain de l’incendie qui a ravagé l’édifice, il a été appelé pour venir avec six ou sept de ses collègues consolider la structure. Un chantier titanesque et dangereux réalisé en 3×8. Lui travaillait la nuit à partir de 23h30.

« Pour des problèmes de santé dus à la présence de plomb, nous devions nous arrêter à intervalles réguliers pour prendre une douche. » Le travail se faisait parfois à la corde car il était interdit de s’appuyer sur les voûtes. « Nous avons préparé les supports, stabilisé les voûtes. Comme tout bon tailleur de pierre qui se respecte, nous avons laissé quelque part nos traces. Dans un recoin, sous des toiles d’araignée, j’ai trouvé des coupures de journaux relatant l’affaire Dreyfus. Je les ai laissés là où ils étaient. » Ce chantier a duré près de deux ans.

Pour la reconstruction, Thierry a été appelé mais n’a pas donné suite afin de ne pas pénaliser plus sa clientèle.

Contact : 06 64 54 10 07

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