Samedi dernier, à Carbonne, l’énergie féministe était palpable dans les rues, rythmée par des discours, des chants, des lectures et des portraits de femmes inspirantes.
Organisée par le collectif « Nous-Vous-Elles », cette journée du 8 mars n’était pas seulement une célébration, mais un acte de mémoire et de résistance.
Le public nombreux était au rendez-vous tout au long de la journée.
Celle-ci a débuté par un discours marquant, rappelant que si des victoires ont été arrachées, encore cette année en France, les droits des femmes restent fragiles et en perpétuel combat.
Car les acquis en termes de droit doivent être défendus sans relâche, à l’heure où des régimes réactionnaires tentent de restreindre les libertés des femmes à travers le monde.
Après ce moment de parole, les rues de Carbonne se sont parées de visages de femmes qui ont laissé leur empreinte dans l’histoire.
L’initiative « La matrimoine fait le mur » a mis en lumière huit figures féminines, huit portraits, peints par l’artiste Valeria Venturelli, dite « Baloutchka », qui ont été placardés sur les façades de la ville (vous pourrez les admirer encore durant un mois… à vous de les découvrir toutes).
Une manière symbolique et forte de réintroduire ces femmes dans l’espace public et de leur redonner une place dans la mémoire collective.
Puis, la chorale « Nous-Vous-Elles », avec la cheffe de chœur Colette, a entonné des chants engagés, inspirés des luttes féministes d’ici et d’ailleurs, et a porté haut et fort les voix des femmes.
Ce n’étaient pas moins de 35 femmes, dont une partie venait de la chorale de Toulouse, qui ont fait résonner des chants de paix, rappelant que la lutte féministe est aussi une lutte pour une société plus juste et harmonieuse.
À la mairie, la lecture « À tire d’elles », portée par la comédienne Emma Morin et le musicien Samuel Silvant, a donné voix à des récits féminins bouleversants, entre témoignages intimes et réflexions universelles.
En parallèle, un atelier de réparation de vélos dédié aux femmes et aux filles a eu lieu sous la Halle, animé par Antoine et soutenu par le Pays Sud Toulousain en collaboration avec TIMS.
Une initiative pratique et émancipatrice, permettant à chacune de gagner en autonomie dans ses déplacements… une auto-réparation en somme.
Toujours sous la Halle, un studio photo éphémère animé par les photographes Pauline et Alexa des Autruches Associées a permis aux femmes de poser et de s’affirmer à travers l’image.
Un moment de valorisation et de confiance en soi, immortalisé par l’objectif bienveillant de ces artistes.
La journée s’est achevée en musique avec un concert des Sœurs Garnier au Café des Halles.
Leurs voix, accompagnées de guitare et de violoncelle, ont continué de porter les voix des femmes et offert une belle conclusion à cet événement.
Zoom sur le collectif « Nous-Vous-Elles »
Pourquoi ce collectif ?
Cet espace de réflexion mixte et d’action féministe aborde les droits des femmes sous un prisme pluriel et écoféministe.
Il vise à sensibiliser un large public à travers des actions culturelles et éducatives.
Le but : construire une société où les hommes et les femmes pourront vivre en harmonie.
Leurs actions principales :Culturelles : spectacles, expositions, lectures, chorale.
Éducatives : conférences, ateliers en milieu scolaire.
Échanges : groupes de parole, discussions ouvertes.
Leurs événements phares : »Le Printemps des Femmes » (8 mars).
La journée contre les violences sexistes et sexuelles (25 novembre).
Stages d’autodéfense féministe.
Conférences engagées.
Soutenu par la DRAC, le Conseil Départemental et la mairie, « Nous-Vous-Elles » continue d’agir pour l’égalité.
Cette journée du 8 mars l’a prouvé : à Carbonne, la lutte féministe est bien vivante !