Le Conseil communautaire Cœur et Coteaux du Comminges de ce lundi 18 mars a donné à lieu à l’entérinement par les élus d’un long chantier de 5 années relatif à trois PLUi (Plan Local d’Urbanisme intercommunal) infracommunautaires. Il a permis aussi d’acter la présentation du débat d’orientation budgétaire.
«Un moment important, cette approbation de trois PLUi, Coteaux Sud, Coteaux Nord , Cœur et Plaine de Garonne, a déclaré Magali Gasto-Oustric en introduction à son point presse de ce mardi 19 mars. Les services vont faire le nécessaire pour qu’ils entrent en vigueur le plus rapidement possible, en début de semaine prochaine».
Le passage du PLU au PLUi permet de mutualiser les coûts d’études et d’ingénierie, de partager les expertises techniques, de réduire les dépenses liées à l’élaboration et à la gestion des documents d’urbanisme.
Cela a permis d’inclure dans les travaux les 35 communes antérieurement soumises au RNU (Règlement National d’Urbanisme) «qui n’avaient donc pas de document d’urbanisme» précise Magali Gasto-Oustric.
Elle poursuit: «on ne peut plus réfléchir sur un projet d’aménagement à la seule échelle communale. Cela n’aurait plus de sens». Le PLUi permet d’envisager l’évolution de l’habitat «à l’échelle communautaire. Construire à tout va, avec des maisons éparpillées, ce n’est plus possible». Le PLUi est aussi porteur de cohérence en termes économiques «quel serait l’intérêt aujourd’hui pour une commune de ne porter qu’à son échelle un projet économique? Le développement économique est la première compétence des communautés de communes».
«Ce fut un énorme travail poursuit Magali Gasto-Oustric, nous avons fait beaucoup de pédagogie. Je remercie tous les élus qui se sont impliqués pour aboutir. Nous y sommes arrivés grâce à une équipe technique de la communauté à l’écoute des élus. Ils ont su trouver les bons compromis. Cela s’est très bien passé avec le Département, les différents bureaux d’études et avec les services de l’État que nous avons rencontrés à chaque étape. Nous avons été totalement transparents sur la méthodologie dès le départ».
Un travail collectif qui a visiblement porté ses fruits: les trois PLUi présentés ont été approuvés à une très large majorité: 112 conseillers communautaires ont voté lors de la séance de ce 18 mars. Le PLUi Coteaux Sud a fait l’objet de 2 votes contre, le PLUi Coteaux Nord 1 abstention et 2 votes contre, le PLUi Cœur et Plaine de Garonne 1 abstention et 4 votes contre.
Le débat d’orientation budgétaire était l’autre sujet du point presse «dans un contexte international et national incertain, avec un cumul d’incertitudes. La communauté de commune porte un large spectre de services publics, les crèches, le péri-scolaire, les déchets, la voierie depuis 2019, le tourisme…
L’impact de la loi de finances n’est pas neutre pour notre communauté de communes. Sur le fonctionnement cela représente 750 000 € de ressources en moins (sur un budget de 40 M€) dans un contexte déjà tendu» énonce Magali Gasto-Oustric.
Elle rappelle les augmentations des années précédentes sur le gaz, sur l’électricité, sur le carburant, les hausses de points d’indices des fonctionnaires passées et à venir à la charge des collectivités, les baisses de recettes de TVA ponctionnées par l’État (300 000 € de moins en 2023, 500 000 € en 2024).
«Nous avons prévu 1M€ d’économies sur le budget 2025, poursuit la Présidente, dont 700 000 € en lien avec la masse salariale par non renouvellement de contrat et non remplacement de départ à la retraite. Dans le quotidien de nos administrés, cela ne se ressentira pas trop, ce sera plus tendu dans la gestion et le management quotidien des responsables de services. Très clairement la collectivité ne vit pas au-dessus de ses moyens»
Magali Gasto-Oustric rappelle que «ce sont les mairies en fonction du contexte ou les communautés de communes en fonction des transferts de compétences qui portent une grande majorité des services publics.
Nous avons un budget 2025 marqué par la poursuite de nos politiques publiques, malgré une équation financière très compliquée.
Je veux rester optimiste, et pour la suite nous ferons avec les moyens globaux que nous aurons. Malgré le contexte, il faut continuer à avoir des projets, à valoriser notre territoire, à le rendre attractif».