Le Fousseret : Emma Roques nous a quittés.

Emma
Emma Roques

Une grande dame…

Emma, femme de terroir viscéralement ancrée dans son village natal, nous a quittés. Il y a quelques mois encore, elle écrivait un petit mot qui commençait par cette phrase : « Et le temps va… tout va… et moi je suis toujours là » comme si elle s’excusait d’être là à 97 ans.

Depuis le 21 avril 2006, elle attendait de retrouver Camille, son mari adoré. Puis encore un peu plus, depuis le 12 septembre 2014, depuis le départ de sa petite soeur chérie, Janine. Voilà, ce 1er novembre 2017, son voeux est exaucé. Tous ses proches espéraient qu’elle soit éternelle tant elle les a inondés de son affection, de sa bienveillance, de sa générosité, de son réalisme, de ses convictions… Bref de sa grandeur.

Car oui, c’était une femme exceptionnelle comme on en rencontre rarement dans une vie. Tous les témoignages que nous recevons aujourd’hui le prouvent et les superlatifs ne manquent pas pour dire d’Emma que c’était une grande et belle dame. Elle n’aurait certainement pas voulu que l’on parle d’elle comme cela mais tant pis, elle ne nous en voudra certainement pas. Elle nous confiait la semaine dernière qu’elle voulait vivre quelques années pour voir grandir ses chers petits. Elle avait même dit que c’était bête d’arriver jusque là pour ne pas finir centenaire. Elle avait même réfléchi à la liste de ses invités pour ses 100 ans. Il ne faut pas oublier que c’était une personne très pragmatique.

La semaine dernière, elle souhaitait aller au restaurant quand elle irait mieux, c’était un de ses petits plaisirs. Le dimanche, toute la famille se retrouvait autour de la table au foyer, elle s’informait des dernières nouvelles.

Et une passionnée.

Et le rugby! Ah que dire! une passionnée aux côtés de tonton Camille au RCF. Plus tard, ne pouvant plus se déplacer, elle s’intéressait aux résultats des uns et des autres. Dernièrement, elle commentait les matchs du Stade Toulousain à la télévision. Elle aimait le contact avec la jeunesse qui le lui rendait bien. C’était l’essentiel dans sa vie.

Et que des dire de ses combats politiques une fois de plus aux côtés de Camille… Encore là une passionnée.

Elle répétait qu’elle ne voulait pas embêter, qu’elle était venue au foyer logement pour ne pas être une charge pour les siens. Elle se plaisait dans sa dernière maison, entourée de beaucoup de gentillesse de la part du personnel, des résidents et du personnel soignant.

Elle circulait il y a encore quelques semaines dans les rues du Fousseret, son village qu’elle aimait tant et qu’elle servait encore au sein du conseil municipal. Toute pimpante et élégante, elle se rendait chez les commerçants en glissant un petit mot gentil à chacun.

Les personnes présentes à ses obsèques et celles qui n’ont pas pu venir sont fières et heureuses d’avoir croisé son chemin, celui d’une grande dame dont nous pouvons tous nous inspirer. Toutes ces années ont été un grand bonheur et une grande fierté de l’entourer. Pour sa famille, elle était le pilier, son modèle, une deuxième maman à qui l’on doit beaucoup. Elle laisse un grand vide et beaucoup de tristesse. Un grand merci Tatie. On t’aime fort, petits et grands.

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