Toute l’équipe de Petite République vous souhaite de bonnes fêtes de fin d’année et vous remercie de votre fidélité. Vous êtes de plus en nombreux! Profitons-en bien en n’oubliant pas ceux qui, parmi nous, n’ont pas le cœur à la fête et ils sont nombreux. Si vous en croisez une ou un, s’il vous plait, faites lui un sourire, tendez lui la main et ouvrez votre coeur. Vous savez, on ne prend aucun plaisir à être pauvre, SDF, exclu ou réfugié. Moi l’agnostique, je voudrai vous dire deux citations de l’abbé Pierre pour la circonstance :
« Que ceux qui ont faim aient du pain ! Que ceux qui ont du pain aient faim de Justice et d’Amour ! »
« Un sourire coûte moins cher que l’électricité, mais donne autant de lumière »
Nous avons laissé le soin à l’économiste Patrick Mignard de faire un billet d’humeur pour cette nouvelle année. Je sais, ce n’est pas forcément consensuel mais n’est-il pas dans le vrai ?
Une nouvelle année se termine ! Qu’a-t-elle apporté véritablement ? On ne peut pas ne pas se le demander !… Pas à un niveau individuel,… encore que !… Mais collectivement, socialement ? Sommes-nous véritablement sur le chemin de la résolution des problèmes qui empoisonnent et menacent notre société, notre planète ? Les promesses et les résolutions des uns et des autres, lors des élections, des colloques, des sommets, des conférences,… qu’en reste-t-il ? Sur quelles perspectives va s’ouvrir 2018 ?
Qui ose aujourd’hui faire un pronostic ?
Sans sombrer dans le pessimisme, mais en essayant d’être objectif et réaliste – si tant est que cela est possible – il faut bien reconnaître que nombre des combats qui se mènent sont mal engagés :
– l’accueil des réfugiés où l’Europe est entrain de perdre son âme, n’a toujours pas trouvé de solution acceptable – on meurt toujours en Méditerranée dans l’indifférence quasi générale ;
– l’intolérance, le racisme, le sexisme, les communautarismes mettent à rude épreuve la laïcité élément fondateur de notre société ;
– le terrorisme loin d’être éradiqué est une plaie purulente qui marque douloureusement notre impuissance à construire une société de tolérance ;
– l’accroissement des inégalités progresse dans une indifférence quasi générale et est lourde de conflits à venir ;
– l’émergence d’une extrême droite en Europe qui gagne du terrain est aussi lourde de menaces. Nous avons la mémoire courte ;
– les menaces sur l’environnement révèlent notre incapacité à poser une bonne fois pour toutes les vraies questions pour obtenir des réponses crédibles ;
– enfin, les faux espoirs d’un changement politique révèlent eux aussi les pesanteurs, les lourdeurs et les contradictions d’un système qui, pour nous plaire, s’affuble de faux-nez.
La liste n’est pas exhaustive et chacun/une pourra la compléter.
Peut-on démarrer une nouvelle année à la suite d’un tel constat ?… Il le faudra bien !
Ne pas le faire serait, une fois encore, fermer les yeux sur la réalité et foncer dans le mur,… et cette fois le choc va être rude !
En prendre conscience individuellement,… c’est bien ! Encore faudra-t-il en prendre conscience collectivement, au travers des réseaux, des associations ;… conscience qui devra impérativement s’exprimer dans une/des pratique/s .
Il y va de notre avenir et de celui de nos descendants !