Mardi 30 janvier journée inédite de grève des EPAHD du Comminges.
Les EHPAD du Comminges connaissent les mêmes problématiques que les autres établissements nationaux. C’est pourquoi dès le matin, ils se sont retrouvés au nom des différents syndicats devant l’EHPAD Orélia à Saint-Gaudens. Ils n’étaient pas moins de 180 présents malgré la météo peu clémente. Tous tenaient à dénoncer leurs conditions de travail de plus en plus difficiles.
Mélanie déléguée de l’EHPAD de Barbazan, récemment sauvé se dit solidaire des autres établissements. «Nous travaillons tous à flux tendu dans une équipe et donc quand il y a des absences ou comme en ce moment des grippes, on nous rappelle sur notre temps de repos. Cela veut dire qu’on nous supprime nos congés, reportés ou refusés. On subit donc les changements de planning à tout moment. Cela se traduit par un épuisement des équipes qui ne peuvent récupérer d’où accidents et maladies. Nous manquons cruellement d’effectifs».
Venues de Boulogne sur Gesse.
Les personnels de Boulogne sur Gesse abondent dans ce sens. «L’administratif nous prend de plus en plus de temps et c’est autant de présence en moins avec les patients. On nous demande toujours plus et nos journées ne sont pas à rallonge. Pourtant notre travail est important et pour rien au monde on ne voudrait en changer, même s’il est vrai que nous sommes mal payés. Ce n’est pas là l’essentiel de nos revendications. On passe de moins en moins de temps pour les toilettes, à discuter avec ses personnes.
Oui ce sont des personnes qui ont leur dignité et on se doit de les traiter avec respect». Sylvie nous dit : «Pour moi ces personnes sont importantes car elles ont une histoire, un vécu à transmettre, des choses à nous apprendre. Nous les accompagnons pendant des années de leur arrivée jusqu’à leur départ. C’est parfois nous qui leur tenons la main, qui les rassurons dans ce passage. Nous devons supporter les familles dans le chagrin et psychologiquement ce n’est pas facile». Une autre nous confie «Je trouve inhumain de devoir les lever dès 7h et de les coucher dès 16h, simplement parce que nous ne sommes pas assez nombreuses, nous leur devons dignité et respect».
Beaucoup d’empathie.
Dans cet échange nous avons pu ressentir toute cette empathie pour leurs résidents, nos parents qu’il ne nous est pas toujours possible d’accompagner dans cette fin de vie. Souhaitons qu’une solution rapide pour le bien de tous soit trouvée.