Des réfugiés politiques tibétains à Carbonne.
Il faut se souvenir qu’en 2007, à l’initiative de Jean-Louis Halioua, maire de Salles sur Garonne, plusieurs communes du Volvestre ont parrainé une cité tibétaine. C’est ainsi que Carbonne parraine depuis le village de Nagartze. Ces parrainages ont pour but d’aider les tibétains à conserver leur culture du fait de la répression chinoise qui sévit dans ce pays. Plusieurs demandes de visas ont été faites, afin de visiter ces communes, mais toutes ont subi le rejet des autorités chinoises.
Au début de l’été 2018, la commune de Carbonne a accueilli 5 tibétains, en demande d’asile politique. Ils sont hébergés dans un appartement appartenant à la commune et réservé aux réfugiés. Après un passage en prison dans leur pays pour avoir soutenu le Dalaï-lama, ils ont entrepris un long voyage, parfois semé d’embuches, pour arriver jusqu’à nous.
Samedi dernier, après avoir obtenu le droit d’asile, ils ont été reçus à la mairie de Carbonne par Bernard Bros maire de Carbonne, pour une réception officielle, en présence du maire de Salles, de conseillers municipaux, de représentants d’associations qui ont œuvré pour leur intégration en France.
Bernard Bros est revenu sur l’importance de la Liberté. Il a souligné le courage, la persévérance, l’implication studieuse de ces réfugiés pour s’intégrer le plus vite possible, tout d’abord en apprenant notre langue. Notre édile rappelait que Carbonne avait dans ses « gènes » la culture de l’accueil et du partage. Depuis des décennies, les vague successives d’émigrés, de déplacés ont trouvé refuge à Carbonne : Les Pieds-Noirs et harkis déracinés, l’aide aux roumains après la chute de la dictature, tout récemment, les syriens avec 2 familles reçues et maintenant ces tibétains.
Il remerciait pour leur implication, toutes les associations caritatives locales, le comité de jumelage qui a mis en place des cours de Français, les membres du conseil municipal, en particulier Anne-Marie Grégoire.
Jean-Louis Halioua rappelait : « Ces parrainage vont plus loin que nos frontières puisque des communes Anglaises, Suisses et bien d’autres ont rejoint ce programme. Notre but n’est pas d’intervenir contre le gouvernement chinois mais simplement de veiller à la conservation de la culture tibétaine ».
Un petit cocktail clôturait cette réunion très émouvante.